Extension du code de l'environnement en Polynésie française

Publié le par TEMOTEM

Te Mana O te Mau Motu

Liliane Mairoto

 

 

Projet d’avis sur le projet d’ordonnance relatif à l’extension en Polynésie française et dans les îles Wallis & Futuna des dispositions du code de l’environnement relatives aux activités soumises à autorisation dans le cadre de la protection de la faune et de la flore

 



Monsieur le Président de l’Assemblée de la Polynésie française,

Monsieur le Président du gouvernement de la Polynésie française,  
Mesdames et Messieurs les Ministres,

Mesdames et Messieurs les Représentants,  Chers Journalistes, chers Internautes,

            Dans une étude récente sur la médecine traditionnelle, la sociologue Simone Grand met en relief le constat de certains herboristes polynésiens, qui est la disparition d’espèces végétales endémiques, plus critique encore, la perte des vertus de certaines plantes aliénées par la pollution ou les traitements chimiques.

La disparition d’une espèce végétale ou animale, répond bien souvent à une modernité qui résiste au développement durable. Encore faut-il que nous soyons en phase avec notre nature pour connaître ses pertes ou ses dégradations réelles. Notre culture ainsi que la médecine traditionnelle sont liées à la faune et la flore, d’où l’intérêt particulier de ce projet d’ordonnance relatif à une extension du code de l’environnement en Polynésie française.

            Nous constatons que la collaboration entre les Services du Haut commissariat et les Ministères chargés de l’Environnement s’est démontrée productive et qu’elle mène à bien des projets de répertoires de la faune et de la flore, de leurs états dans l’environnement. Désormais les permis CITES qui autorisent à l’importation ou à l’exportation de certaines espèces protégées, seront délivrés par le Haut commissariat, plutôt que par le Ministre de l’Ecologie de la République française.

Cette innovation administrative mise sur l’importance de la proximité, et facilitera sans aucun doute les démarches liées à cette convention du code de l’Environnement. Là encore la spécificité de notre statut demande à bien distinguer les compétences du Pays qui ne concernent que « la production ou les transports » entre autres, quand les compétences de l’Etat sont du domaine de l’importation et de l’exportation de ces espèces.

            Une enquête publique sur la situation de la faune et de la flore dans les Archipels nous ouvrirait les yeux sur les actions à mener dans ce domaine. Des associations locales sont dédiées à la protection ou à l’élevage d’espèces marines comme les tortues, par exemple. Il s’agit bien souvent d’initiatives individuelles qui méritent notre attention. Nous encourageons le Ministère de l’Environnement à mener une politique de sensibilisation à la redécouverte et à la préservation de la nature, en mettant en place les classes vertes, mais également la police verte, des mesures du programme de To Tatou Ai’a

            A échelle planétaire, la Convention sur le Commerce International des Espèces de Faune et de Flore sauvages menacées d’extinction, réunit régulièrement ses comités d’ingénieurs et de chercheurs, -- le dernier comité date de janvier 2008 --, au sein desquels la représentation de l’Océanie est généralement complète : l’Australie, Kiribati, les Fidji, les Samoa, la Papouasie Nouvelle Guinée ou encore la Nouvelle-Calédonie.

La Polynésie française a besoin de structurer sa politique de l’Environnement et de lui donner un vrai visage. Il n’y a que dans nos actions environnementales ou culturelles que nous pouvons contrôler les effets néfastes de la mondialisation.

 

            La Polynésie française a définitivement son rôle à jouer en matière de préservation naturelle et il nous semble important de mettre en place une politique de sensibilisation auprès de la population îlienne sur les espèces menacées d’extinction.

            Nous émettrons donc un avis favorable à ce projet, puisque l’esprit du texte engage à la préservation d’un patrimoine vital : notre faune et notre flore.

 

Je vous remercie de votre attention.

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