Allocution du Vice président au Fare Tama Hau, le 24/11/2008
Vice-présidence de la Polynésie française
Ministère de la santé, chargé de la prévention,
porte-parole du gouvernement
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Monsieur le directeur
Taote Daniel DUMONT,
Mesdames et messieurs les agents
du Fare Tama Hau ;
Madame et monsieur les missionnaires
de l’institut régional de formation
sanitaire et sociale
de la Croix Rouge du Limousin :
Madame Josiane FLORISSE,
Monsieur Jean-Marc BAUDOIN ;
Mesdames et messieurs les stagiaires ;
A vous tous, un grand Ia Ora Na en ce lundi 24 novembre 2008 ;
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Débuter une semaine chargée par un échange sur la médiation familiale est plutôt de bon augure.
Ne dit-on pas : « quand la famille va, tout va ? »
Après la très belle réussite des deux événements consacrés, mercredi et jeudi derniers, à la journée internationale des droits de l’enfant, revoici toute l’équipe du Fare Tama Hau sur le devant de la scène.
Quelle énergie au service des autres ! Qui plus est, je crois que cette formation, conçue avec l’Ecole de la Croix Rouge française de Limoges, qui débute aujourd’hui et dont la première session se déroulera du lundi 24 au jeudi 27 novembre, est une première en Polynésie française qu’il convient donc de saluer comme il se doit.
C’est en effet la première fois qu’une institution polynésienne va évoquer, pour ses cadres et ses agents mais également pour les intervenants du secteur sanitaire, éducatif et social qui agissent directement auprès de nos famille, le thème quasi novateur de la médiation familiale, ainsi que ses objectifs et ses méthodes.
Jadis utilisée comme un processus de résolution de conflits dans les divorces ou séparations de couple, la médiation familiale va progressivement s’adapter aux nouveaux modèles familiaux, et aux demandes diverses de personnes confrontées à des problèmes de communication ou de rupture de communication au sein du groupe familial.
Je crois que l’espace ainsi que les missions du Fare Tama Hau, notamment par l’interaction de la maison de l’enfant en danger, se prêtait idéalement à cette première expérience, qui je le crois contribuera à renforcer l’encadrement professionnel dans l’optique d’un soutien, actif, à la parentalité.
Nous retrouvons par ailleurs, dans les techniques de médiation, un souci constamment présent au cœur des assises de la Famille, que notre ministre Mme Armelle MERCERON a lancé il y a deux semaines.
Durant ces quatre jours intensifs, les stagiaires devront travailler sur tous les concepts qui président à la construction d‘un espace de médiation. Vous devrez également plonger dans ces moments difficiles de crises et de conflits, parfois violents, et dans les modes de règlements de ces conflits, comme la conciliation, l’arbitrage, la médiation. Vous réfléchirez enfin sur la politique familiale – sur l’exercice de l’autorité parentale, comme sur le soutien à la fonction parentale – et sur la création à proprement parler d’un espace se prêtant à la médiation.
Je ne peux que vous encourager dans cette voie : en pleine reconstruction, nos familles polynésiennes ont avant tout besoin de repères.
N’est-ce pas Tolstoï qui disait : « Toutes les familles heureuses le sont de la même manière, les familles malheureuses le sont chacune à leur façon. »
Je déclare donc ouverte cette première formation. La seconde se déroulera, m’a-t-on dit, du 15 au 18 juin prochains, avec les mêmes stagiaires. Je vous remercie de votre attention, et bon courage à toutes et à tous.
Le vice-président,
ministre de la santé
En charge de la prévention
Dr. Jules IENFA