Intervention relative au compte administratif 2011 de l’école normale mixte de Polynésie française

Publié le par TEMOTEM

 

 

Intervention relative  au compte administratif 2011

de l’école normale mixte de Polynésie française

(Séance du 07 juin 2012)

 

0100

 

Mme Joelle FREBAULT

 

 

Monsieur le Président de l’Assemblée de la Polynésie française,

Monsieur le sénateur de la Polynésie française,

Monsieur le président de la Polynésie française,

Mesdames et Messieurs les ministres,

Mesdames et Messieurs les représentants,

Mesdames, Messieurs,

 

L’école normale a le 15 août dernier fermé ses portes après 31 années de bons et loyaux services dédiés à la formation initiale et continue des enseignants du premier degré.

 

L’Institut Universitaire de Formation des Maîtres (IUFM) de la Polynésie française avait depuis le 1er mai 2009, prit en charge la préparation au concours ainsi que la formation professionnelle des lauréats pendant leur année de stage tout en laissant un vide en matière de formation continue tout au long de la carrière.

 

Quant aux enseignants des lycées ils ne bénéficient pas d’une préparation au sein d’une école spécifique et sauf erreur de ma part il n’y a que peu de choses concernant leur année de stage et encore moins en terme de formation continue.

 

Ce qui est au cœur du débat avec ce dossier ce ne sont pas les comptes d’un établissement qui n’existe plus. Ce qui importe ici c’est le sujet de la formation du corps enseignant dans son ensemble de la maternelle au BAC.

 

On ne peut espérer de nos écoliers qu’ils s’expriment correctement en Tahitien, en Français et en Anglais sans formation adapté des maitres des écoles.

 

On ne peut pas espérer des enseignants métropolitains détachés en Polynésie qu’ils appréhendent correctement nos spécificités sans formation initiale au contexte de leur détachement. Ces professeurs des lycées qui arrivent dans notre Pays n’ont généralement qu’une seule journée d’acclimatation mais rien n’est organisé pour les former à nos particularités dans leur domaine d’enseignement. Par ailleurs, c’est au moment où ils appréhendent correctement nos différences qu’ils sont contraints de retourner en métropole sans passer le témoin aux nouveaux arrivants.

 

Pour avoir des citoyens responsable et performants, il est nécessaire d’avoir des jeunes bien instruits et donc des enseignants régulièrement formés.  Si au sens des finances publiques ces dépenses sont considérées comme des dépenses de fonctionnement, je considère au contraire que l’instruction de nos enfants est un investissement au service de notre Pays.

 

Le nouveau président de la République a placé la problématique de l’éducation au cœur de son programme. Voilà un thème intéressant et porteur à creuser pour nos futurs députés car après tout peu importe lequel de l’Etat ou du Pays détient la compétence dans la mesure où nous parlons tous de ce qui a le plus d’importance à savoir nos enfants.

 

Je vous remercie.

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