Projet de délibération modifiant celle instituant la SOFIDEP
Séance du 07 février 2013
Mme Eleanor PARKER
Monsieur le Président de la Polynésie française
Monsieur le Président de l’assemblée de la Polynésie française
Mesdames et Messieurs les ministres,
Monsieur le ministre de l’économie et des finances
Mesdames et messieurs,
Ce projet de délibération est le réceptacle de la prochaine qui prévoit l’investissement de plus 1,2 milliards de francs de patrimoine public dans un projet économique avec une société dénommée jingmin fisheries investments management limited.
Avant d’aller plus loin, il apparait important de rappeler ce qu’est la SOFIDEP et de donner quelques chiffres concernant son activité.
La SOFIDEP est une SEM dont la vocation est de venir au soutien de projets économiques de création, de transmission et de développement de petites et moyennes entreprises polynésiennes.
Elle a depuis sa création octroyée 250 prêts participatifs avec un montant moyen de 9 millions a investi je cite « près de 300 millions dans 5 entreprises locales »
L’objet même du projet est d’élargir le champ des entreprises éligibles aux offres de la SEM.
Elargissement par la taille de l’entreprise qui n’a plus besoin d’être une PME, mais toujours intervenir dans les sociétés de droit polynésien.
Le Gouvernement prévoit pour la SOFIDEP un investissement de 2% sur un capital social de 2 milliards soit 40 millions.
Mais à ces 40 millions de la SOFIDEP, le Gouvernement prévoit que le Pays lui-même mette au pot en apportant des terres et des zones maritimes publiques, de la ressource maritime et des infrastructures publics.
En somme, il fallait côté Polynésie un apport liquide minimum versé par la SOFIDEP.
Le rapport dit sans transfert de propriété mais seulement en jouissance.
C’est-à-dire que le Pays restera propriétaire de son domaine.
Cependant je suis curieuse de savoir comment est valorisée la ressource maritime qui est une composante de l’apport.
Pour ce qui est des terres et des infrastructures ce n’est pas trop difficile, cependant je suis plus sceptique sur l’évaluation du domaine maritime et sur celle de sa ressource.
Mais à la fin je dirais que cela dépend de la manière dont est utilisée cette ressource. Le projet nous dit que les installations respecteront l’environnement.
Pourtant, on sent bien qu’il y là un enjeu important.
Si la ressource est mal gérée, en dépit de tous soucis de développement durable cette dernière n’aura plus en réalité de valeur financière intrinsèque une fois qu’on l’aura vidée de ce qu’elle contenait. Raison de plus pour les investisseurs étrangers de ne pas avoir besoin l’apport en propre du domaine qui une fois épuisé de sa ressource ne vaudra de toute façon plus rien.
Pour se rassurer on pourrait se fier à la qualité de ceux qui, regroupés autour de la société Jingmin Fisheries Investments Management Limited, se proposent de gérer cette activité.
Pouvez-vous nous éclaircir sur ces investisseurs.
Il y a quelques mois de cela madame Hillarie Clinton, alors secrétaire d’état aux affaires étrangères, avait déclaré à l’adresse du gouvernement chinois que l’océan pacifique était assez grand pour les Etats Unis et la Chine.
C’est cela l’enjeu. Ce n’est qu’une question de pouvoir sur les ressources naturelles existantes et concernant la pêche il est clair que l’océan pacifique reste l’une des zones les moins exploitées au monde. Il y a donc pour des investisseurs de toutes sortes des ressources à exploiter je dirais même à épuiser jusqu’à ce qu’il n’y ait plus rien. Et puis après ils iront ailleurs pillés d’autres populations.
A cela je dis protégeant nos ressources !
Car nous voulons en tant qu’élus responsables préserver notre patrimoine commun pour nos générations à venir.
Je vous remercie.