Projet décret années 2010-2012 quote part des ressources du budget de la PF destinée à alimenter le fonds intercommunal de péréquation.

Publié le par TEMOTEM

 

 

Séance du 29 novembre 2012 

0040

Mme Eléanor PARKER

 


 

Monsieur le Président de la Polynésie française

Monsieur le Président de l’assemblée de la Polynésie française

Mesdames et Messieurs les ministres,

Monsieur le ministre de l’économie,

Mesdames et messieurs,

 

En nous présentant ce texte, l’Etat fait l’autruche.


En effet, tout en sachant qu’il y a un contentieux juridique et des situations difficiles, il continue de nous demander notre avis sur une règle de droit aujourd’hui obsolète.


Le délai prit par le conseil d’Etat pour émettre sa décision est bien le signe d’un malaise que  le tribunal administratif de Papeete avait parfaitement identifié dans son avis du 30 septembre 2010.


Pour faire simple, la règle concernant le FIP n’est pas claire, elle n’est pas souple et en situation de récession conduit, sans habiller parfaitement les communes, à déshabiller totalement le Pays.


Ce n’est pas moi qui le dit c’est le juge administratif.


Mais l’Etat dans une forme d’autisme continue de nous demander notre avis.

Quand on ajoute à cela la réforme impulsée par l’Etat en matière de transfert de compétences vers les communes ainsi que celle relative à la fonction publique communale, vous avez tous les ingrédients d’une crise budgétaire et institutionnelle.

D’autant que l’Etat ne se donne pas les moyens de véritablement accompagner les communes et le Pays. Ses agents très formatés, ne connaissent rien à la Polynésie française. Etant nommés pour deux ans, ils ont à peine le temps de vraiment comprendre qu’ils ne sont pas en Corrèze, quand il est déjà temps pour eux de faire leurs bagages. Tout cela sans parfois eu même le temps d’organiser une mémoire des dossiers.


Par ailleurs, en terme financier malgré les déclarations hâtives il n’y a jamais eu de chèque en blanc.


Ou plutôt si de la part de la population polynésienne mal informée, mal accompagnée, mal formée. L’AFD vient de publier le premier résultat connu d’un indice de développement humain en Polynésie française. Cet indice était demandé depuis des années par l’organisation des nations unies.


Or que constate-t-on ? Et bien que notre Pays est à la traine en matière d’éducation et en matière social. Et je trouve trop facile de dire que cette situation n’est que de la responsabilité des élus locaux et de la population. Quelle est cette part de responsabilité que l’Etat veut bien endosser ?


Sans tomber dans la repentance, puisque c’est le mot à mode, il est temps que l’Etat émette un signe fort, symbolique et financier, à ce sujet.


Après tout, la fixation d’une journée nationale du souvenir et du recueillement en mémoire des morts de la guerre d’Algérie devrait naturellement donner lieu à une reconnaissance des bouleversements vécus ensuite par les Polynésiens.


Ainsi en l’absence de clarification et sans reconnaissance de l’Etat, le groupe TE MANA O TE MOTU ne peut qu’émettre un avis défavorable sur ce projet de décret.


Je vous remercie.   

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