Accord cadre entre la République française et le Royaume d'Espagne sur les dispositifs éducatifs
TE MANA O TE MAU MOTU
Justine TEURA
Demande d’avis sur un Projet de loi
Autorisant l’approbation de l’Accord-cadre entre
Le gouvernement de la République française et le Royaume d’Espagne
Sur les dispositifs éducatifs, linguistiques et culturels dans les établissements
De l’enseignement scolaire des deux Etats.
Monsieur le Président de l’Assemblée de la Polynésie française,
Monsieur le Président du gouvernement de la Polynésie française,
Mesdames et Messieurs les Ministres,
Mesdames et Messieurs les Représentants,
Chers Journalistes, chers Internautes,
Une langue ne se maîtrise que dans l’immersion, puisque la langue reflète la pensée et la culture de toute une civilisation. Cet accord-cadre, définissant des échanges linguistiques entre le Royaume d’Espagne et la République française, pensé par le ministre François Fillon a certainement pris conscience de la condition sine qua non de l’apprentissage d’une langue étrangère : l’immersion culturelle.
On ne peut qu’approuver la démarche, puisqu’elle ouvre les frontières et qu’elle permet un échange professoral et scolaire.
Dans la forme, ce projet a été signé par les parties en 2004, et là encore, notre Assemblée se trouve dans la position d’émettre un avis sur un accord-cadre international signé il y a 4 ans. Nous regrettons les délais dépassés des avis à émettre sur les projets d’accords internationaux, qui rendent la procédure quelque peu « caduque »
Dans le fond, nous avons remarqué que si le Royaume d’Espagne n’avait pas oublié d’inclure ses collectivités dans le partenariat d’échanges linguistiques, et bien la France métropolitaine avait omis d’y intégrer la Polynésie française. Mais il est évident, dans le contexte apparent, que cet accord-cadre a été conçu dans une proximité européenne et que les échanges avec notre Fenua auraient exigé une certaine adaptation.
Mais au fait, ceci dit, je conçois ce projet positivement car il nous permet à nous, Polynésiens, de rebondir sur un accord international et d’initier, avec la collaboration des Ministères des Affaires Etrangères et de l’Education Nationale, des échanges linguistiques similaires.
Nous avons le devoir de puiser le meilleur de ces types d’accords qui nous sont soumis : la langue espagnole est communément parlée dans le monde ; nos pays voisins d’Amérique latine, mais aussi d’Amérique du Nord, sont des pôles économiques et culturels qui ne peuvent qu’être enrichissants pour nos jeunes Polynésiens.
C’est pour la philosophie de ce texte, que nous émettrons un avis favorable. Nous souhaiterions que Monsieur le Ministre de l’Education mette tout en œuvre pour que des partenariats avec le Chili, entre autres, soient initiés.
En effet, nous parlons de tourisme, de mondialisation, de développement de la communication Internet, mais tout ceci demande une préparation d’ouverture culturelle au monde qui nous entoure.
Nous devrions aller au bout de nos rêves et demander au Service des Relations Internationales de permettre de tels liens avec le Ministère des Affaires Etrangères, afin que des accords-cadres similaires puissent être signés à échelle internationale, et qui permettraient à la Polynésie française de mettre en place des échanges linguistiques et culturels.
Je vous remercie de votre attention.