13/05/2008: Léonie MATAOA intervient sur La Caisse de Soutien au Prix du Coprah
TE MANA O TE MAU MOTU
Léonie MATAOA
Projet de délibération portant approbation du compte financier de l’exercice 2006 et affectation du résultat en report à nouveau de la Caisse de soutien des Prix du Coprah
Monsieur le Président de l’Assemblée de la Polynésie française,
Monsieur le Président du gouvernement de la Polynésie française,
Mesdames et Messieurs les Ministres,
Mesdames et Messieurs les Représentants,
Chers Journalistes, chers Internautes,
Ia Ora Na,
Je pense que nous sommes tous d’accord sur le fait que la production de Coprah ne doit pas être sclérosée par les changements politiques. Et c’est mon vœu le plus cher, que la Coprahculture se développe parallèlement aux régénérations de cocoteraies.
Alors, je me pose quelques questions:
La Caisse de Soutien du Prix du Coprah, est-elle une mesure sociale visant à conserver une simple activité agricole dans les archipels pour « occuper nos gens », ou est-elle une mesure économique visant à développer un secteur de production locale ?
Si nous voulons exploiter ce fameux biocarburant à base d’huile de coco, nous devons développer ce secteur qui ne produit pas assez : quelles directives allons-nous adopter vis-à-vis de cette filière ?
Car en effet, les tonnages de productions de coprah sont vraiment aléatoires. On recense une baisse de production à Puka Puka, à Vaiatea, entre autres. Par contre, -- et cela devrait faire plaisir à ma collègue madame Bopp Dupont--, les belles Marquises se démarquent par une production croissante d’un coprah de 2ème qualité.
Globalement, sur tous les Archipels, on constate une baisse de la production d’environs 9600 tonnes en 2006 à 9000 tonnes en 2007. Toujours est-il qu’en 2006, le tonnage était supérieur aux 20 dernières années.
Mais je souhaite surtout, aborder la question de la régénération des cocoteraies, car l’un ne va pas sans l’autre et nous devons penser à notre avenir.
La régénération des cocoteraies est faible en 2006-2007, par rapport aux objectifs qui étaient prévus.
Il y a une dizaine d’années, deux tracteurs broyeurs ont été achetés par le Service de l’Equipement. Ils sont tombés en panne et ils ont été affectés au SDR en 2005-2006 ; le SDR affirmant ne pas avoir de crédits pour la réparation très coûteuse de ce matériel, les tracteurs broyeurs ont été affectés à l’Huilerie de Tahiti.
Normalement, 50 millions F CFP étaient alloués au SDR, il était prévu alors, de faire une convention avec l’Huilerie de Tahiti pour qu’elle puisse utiliser ces tracteurs-broyeurs dans les îles. Les aléas politiques ont noyé le projet dans l’oubli.
Malheureusement, les statuts de l’Huilerie de Tahiti n’ont pas permis de faire face à ce type de dépense, et l’Huilerie, ne pouvant pas réparer ces tracteurs broyeurs les a placés dans un local de stockage. Jusqu’à ce que la Direction de la Protection Civile demande à ce qu’ils soient retirés du local, parce que c’était dangereux.
Vous me suivez ?
En 2007, les Services de l’Equipement les ont récupérés, ces tracteurs broyeurs.
Alors voici un exemple, chers collègues, de ce qu’il ne faut plus faire, plus précisément, faire balader du matériel coûteux, de service en service, de changement de gouvernement en changement de gouvernement.
Parce que, ces tracteurs broyeurs destinés à la régénération des cocoteraies, nous en avons besoin, aujourd’hui, pour l’avenir de notre production.
Nous avons le potentiel, nous avons des gens qui veulent « travailler plus pour gagner plus », nous avons du matériel, il y a dix ans, le pays a investit une somme coûteuse dans l’achat de ces tracteurs. Alors je souhaiterais qu’ils soient remis en fonction. Le sont-ils d’ailleurs ? Je vous remercie de bien vouloir nous éclaircir à ce sujet.
Je vous remercie de votre attention.