Discours du président Gaston TONG SANG au Séminaire du SPC

Publié le par TEMOTEM

DISCOURS de Monsieur Gaston TONG SANG

Président de la Polynésie française

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A l’occasion de la clôture du Séminaire organisé par le Syndicat

pour la promotion des communes

Vendredi 4 juillet 2008

 

Au centre, le président du Syndicat pour la Promotion des Communes, à sa droite, M. Gaston TONG SANG, président de la Polynésie française.

Monsieur le Secrétaire général de la Polynésie française,

Monsieur le Président du Syndicat pour la promotion des communes,

Monsieur le Trésorier payeur général,

Monsieur le Procureur de la République,

Monsieur le Président de la Chambre territoriale des comptes,

Monsieur le Président du Tribunal administratif,

Mesdames et Messieurs les Maires et adjoints des communes de la Polynésie française,

Mesdames et Messieurs, mes chers amis,

Permettez-moi, en premier, de vous exprimer ma joie d’être avec vous aujourd’hui  pour clôturer ce séminaire qui, durant trois jours, vous a réunis sur le thème de « l’élu au cœur du développement : visionnaire, acteur et responsable ».

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Sur un sujet aussi vaste, vous avez beaucoup travaillé. Pour les nouveaux élus, ce fut la découverte de l’institution communale et de son environnement juridique; pour les élus dont le mandat a été renouvelé, ce fut l’occasion de confronter leur expérience antérieure et, parfois aussi, de réactualiser leurs connaissances.

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Depuis quatre ans, les élus municipaux connaissent un véritable bouleversement de leur cadre institutionnel, du fait des effets cumulés de la mise en œuvre des dispositions du Code général des collectivités territoriales, et de la refonte, en profondeur, du Statut du Pays.

Communes et Pays vivent en effet, à des degrés divers, la même expérience de l’édification de l’autonomie. Vous l’avez bien compris, nous avons partie liée dans cette démarche.

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Dans le discours que j’ai prononcé dimanche dernier, jour de la fête de l’autonomie, j’ai insisté sur cette synergie entre le Pays et les communes, car le développement économique et social de notre fenua et les grands défis qu’il doit relever ne peuvent se concevoir sans le concours et l’engagement des communes : premier creuset de la vie citoyenne, où s’expriment pleinement les besoins et attentes de nos concitoyens.

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Mon gouvernement s’appuiera donc prioritairement sur les communes pour la mise en place et le fonctionnement des services de proximité, indispensables à la vie quotidienne des Polynésiennes et Polynésiens.

Ainsi, par exemple, dans la limite des prérogatives de chacun, je compte déléguer aux communes, qui voudront bien l’accepter, la capacité de délivrer les documents administratifs les plus couramment demandés, dans les formalités de la vie courante.

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Dans le même ordre d’idée et dans le même esprit de volontariat, je souhaite aussi leur confier la conservation et la gestion de certains équipements structurants ou de proximité, dès lors qu’ils conditionnent au premier chef la vie de la cité.

Nuls autres que les élus municipaux ne sont plus à même d’apprécier et de définir les priorités d’entretien d’un bâtiment public, d’un équipement culturel, scolaire ou sportif, entretien et travaux qui conditionnent la sécurité des usagers et le respect des règles de salubrité afférentes.

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Si le Pays vous délègue des compétences nouvelles, il vous donnera aussi les moyens nécessaires. Dans le cadre d’un « contrat de confiance », véritable charte de partenariat entre le Pays et la commune cosignataire, les moyens nécessaires à l’exercice de ces nouvelles compétences seront prévus.

Ils seront financés sur un fonds que nous comptons créer par un prélèvement à hauteur de 17%, à l’instar du fonds intercommunal de péréquation, sur la « dotation globale d’autonomie » qui doit, dans le cadre de nos négociations avec l’Etat, remplacer ou compléter notre actuel mode de financement.

Nous voulons aussi vous transférer la collecte des impôts affectés aux communes mais recouvrés, pour l’heure, par le Pays. Cela représente une masse annuelle de plus de 2,5 milliards, essentiellement composée du produit des patentes et de l’impôt foncier.

 

Bien évidemment ce transfert sera progressif pour permettre aux communes de se doter des outils et compétence nécessaires pour exercer cette nouvelle responsabilité.

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Voilà, Mesdames et Messieurs les élus municipaux, en quelques mots, le nouveau cadre des relations que je veux instaurer avec les communes. Il sera fondé sur la confiance et une volonté de coopération loyale et sans faille, hors de toutes considérations d’ordre idéologique, dès lors que l’intérêt de tous sera au cœur des préoccupations. Cette démarche sera basée sur le volontariat. Nous n’imposerons rien.

Nous souhaitons simplement, qu’enfin, nous puissions travailler en parfaite harmonie au développement de notre pays et au bien-être de nos concitoyens, dans le respect de nos champs de compétences respectifs.

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Si nous travaillons ensemble, sans arrière pensée et sans exclusive, alors nous gagnerons le pari d’une Polynésie forte et prospère et de communes, enfin maîtres des outils de leur développement.

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C’est cette Polynésie nouvelle, associant ses initiatives et celles de ses communes, réunies dans un même destin au sein de la République, que j’appelle de mes vœux. Ensemble, nous y parviendrons.

Mauruuru.

 

Publié dans Communiqués de Presse

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