Intervention de Benoit KAUTAI sur le Prêt à l'Aménagement Bonifié
TE MANA O TE MAU MOTU
Séance du 29 juillet 2008
Benoît KAUTAI
Rapport relatif à un projet de délibération instaurant un dispositif de relance dit prêt à l’aménagement bonifié (PAB) consistant en une réduction du coût du recours à l’emprunt
Monsieur le Président de l’Assemblée de la Polynésie française,
Monsieur le Président du gouvernement de la Polynésie française,
Mesdames et Messieurs les Ministres,
Mesdames et Messieurs les Représentants,
Chers Journalistes, chers Internautes,
Le prêt à l’aménagement bonifié, est, comme l’indique la présentation de ce rapport, une mesure d’incitation à l’investissement privé tant pour les particuliers que pour les professionnels.
Cette mesure de relance économique est ciblée, et elle concerne les travaux de bâtiments, plutôt que l’acquisition de terrains et d’habitats. C’est donc en toute logique que 3 milliards de FCFP participeront au financement de la mesure du prêt à l’aménagement bonifié, tandis qu’une enveloppe plus conséquente de 7 milliards de FCFP est accordée au PHB.
Le PHB et le PAB sont des mesures soumises aux décisions des banques qui valident les dossiers selon, entre autres, les taux d’endettement actuels de leurs clients.
Encore plus appréciable pour les parties concernées : Le pays n’intervient que pour payer la partie des intérêts. Donc les politiques n’auront aucune influence sur la validation de ces dossiers et je pense que c’est une bonne chose pour notre population. Bien sûr, la question de l’endettement des ménages est notre préoccupation également ; 46% des emprunteurs ont moins de 350 000 FCFP par mois. C’est le rôle des banques de veiller à ce que les ménages polynésiens ne se sur-endettent pas. Jusqu’à présent, tous les déblocages de prêts ont été faits dans les temps et le service des affaires économiques nous a assurés que les remboursements de prêts s’effectuaient sans problèmes.
En ce qui concerne le PAB, en 2005, 1400 dossiers ont été acceptés. La deuxième mesure datant de 2007, a logiquement moins marché, avec 473 dossiers. En conséquence de quoi, il restait des crédits de 3 milliards de FCFP qui sont revenus dans le budget général du pays. Ce sont ces 3 milliards qui réapparaissent aujourd’hui.
Je rejoints l’avis de ma collègue Liliane MAIROTO lorsqu’elle affirme que les mesures du PHB et du PAB ne peuvent être pérennisées, pour une question de coût. En effet les dispositifs déjà en place de 2005 et de 2007 coûtent actuellement au gouvernement près de 385 millions de FCFP en dépenses. Pour que le PHB et le PAB demeurent incitatifs et bénéfiques, elles ne doivent pas être pérennes. Nous sommes donc en faveur de ce projet de délibération, attendu par de nombreux Polynésiens—une mesure active dès la publication de la délibération jusqu’au 30 juin 2009.
Je vous remercie de votre attention.