Sénatoriales 2008: Six questions à Béatrice VERNAUDON

Publié le par TEMOTEM

1- Pensez vous qu'être une femme-candidate peut influencer le vote des électeurs aux Sénatoriales?

BV: Je pense qu'il y a 40% des électeurs de ce dimanche qui sont femmes et elles ont envie de faire confiance à une femme pour les représenter. Mais ce n'est pas uniquement le fait d'être femme, c'est aussi de part mon expérience, que je connaisse le travail à Paris, le réseau de la majorité actuelle, et puis que je sois maire d'une grande commune, et les sénateurs seront d'abord les représentants des maires auprès de l'Etat et au parlement.

2- Quelle équipe formez vous avec Gaston TONG SANG?

Une équipe qui a foi en son pays, en l'avenir, en tous les potentiels de la Polynésie, à condition qu'il y ait un nouveau mode de gouvernance. Et le nouveau mode de gouvernance qu'on veut instaurer, c'est le dialogue, la transparence, l'ouverture et c'est travailler avec les élus et les maires; il faut que le pays avance ensemble, et que notre pays se développe dans le respect des spécificités de ses archipels. ça c'est important.

3- La majorité "relative" peut-elle être un frein à un bon mode de gouvernance?

C'est un frein pendant les périodes électorales; mais après ces Sénatoriales, nous aurons quatre ans sans élections et les élus doivent mettre de côté les querelles politiciennes pour se consacrer à l'intérêt général du pays.

4- Pensez vous que les résultats de ces Sénatoriales peuvent affecter le gouvernement de TO TATOU AIA?

Bien évidemment et c'est pour cela que le programme que nous avons développé aura donné confiance aux maires, qui nous accorderont leur suffrage et ce qui permettra de consolider le gouvernement actuel et de mettre en oeuvre le programme sur lequel nous avons été élus, le programme également que nous présentons dans le cadre des sénatoriales en faveur des communes.

5- Vous êtes vous intéressés au programme de l'UDSP pour connaître les points de divergences et déterminer en quoi votre programme peut faire la différence?

Oui, il me semble qu'il y a deux points

- La question des relations avec l'Etat; ils nous taxent de "béni oui-oui". Hors nous ne sommes pas des "bénis oui oui", nous voulons tout simplement travailler avec l'Etat et non pas contre l'Etat. Nous avons accueilli avec grande satisfaction l'investiture UMP qui est un signe que la majorité actuelle nous donne sa confiance, et c'est de bonne augure pour le dialogue ETAT/ PAYS/ COMMUNE; La Polynésie française ne peut pas se passer, pour les 20 ans qui viennent, de l'accompagnement, de la solidarité et du dialogue avec l'Etat.

- Le 2ème point, c'est le développement des communes: ils proposent de mettre en place un comité de développement des communes, hors on ne sait pas ce que c'est exactement. Nous, on est directement dans l'opérationnel, compte tenu de l'urgence; de la nécessité de relancer la commande publique, de consolider le développement durable et de mettre en place ces services environnementaux qui vont être indispensables au développement touristique, véritable colonne vertébrale de notre économie et source de création d'emplois.


6- A ce sujet, pouvez vous nous parler de la réforme communale?


La réforme communale repose sur deux ordonnances qui ont été publiées par l'Etat;

la première, c'est le code général des collectivités territoriales, applicable depuis le 1er mars 2008, qui remplace le code des communes; il y a la question d'obligation pour les maires d'assurer l'eau potable, le traitement des déchets, d'assainissements à des échéances bien précises (2012, 2016, 2021).

Et le 2ème pied de la réforme est cette réforme du statut public communal attendu depuis des années par les employés communaux et par les organisations syndicales, qui va permettre à ces employés d'être des fonctionnaires municipaux, de leur garantir un déroulement de carrière, de leur garantir un rattrapage des salaires, mais surtout de former ce personnel et de rendre attractif la fonction publique communale et de permettre l'embauche de cadres.

Nous pensons effectivement que c'est au pays à financer le transfert de compétences en matière environnementale puisque c'était des compétences détenues par le pays.

En ce qui concerne la formation essentielle de la fonction publique communale, nous entendons bien demander à l'Etat de financer avec les communes et peut-être le pays ce plan de formation pour les communes.



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