Réponse du Ministre de l'Economie à la question orale de Mme Parker
Guy LEJEUNE répond à Eléanore PARKER
La crise financière internationale ne touche pas la polynésie française
L’impact de la crise financière internationale, n’est pas observé en Polynésie française. Il n’y a pas de contraction dans la distribution de crédits qui soit directement liée à la crise financière internationale. Les deux établissements de crédits désormais en position d’emprunteurs font partie de groupes bancaires métropolitains qui bénéficient des dispositions prises par l’Etat, le 16 octobre dernier, pour assurer le refinancement des banques et augmenter, au besoin, leur niveau de fonds propres. La SOCREDO est pour sa part adossée à un établissement public de l’Etat qui assure normalement, aux côtés de la BRED, son refinancement à hauteur des besoins. D’autre part, la garantie apportée par l’Etat au fonctionnement du système bancaire devrait permettre au marché interbancaire deretrouver progressivement les liquidités nécessaires au financement de l’économie et de mettre fin à la défiance des banques entre elles.
Le ralentissement économique local, en revanche, pourrait amener les établissements à adopter une position plus restrictive en même temps qu’il génère moins de besoin de financement des entreprises. Une telle tendance n’est pas observée par l’IEOM au vu des statistiques au 30 septembre 2008, ni de dégradation inquiétante de la qualité des risques qui pourrait être à l’origine d’un resserrement brutal des conditions de crédits ou une augmentation des taux.
Les dispositifs qui existent en Polynésie française pour faciliter l’accès aux crédits des entreprises, notamment le réescompte de l’IEOM dont le taux a été réduit de 3% à 2.75% (vous l’avez très justement rappelé) et qui depuis plusieurs mois déjà présente un plafond de refinancement nettement sous utilisé, de même que les dispositifs de prêts aidés à l’investissement - qui encadrent les taux de sortie des banques- et de garantie mis en œuvre par l’AFD. S’agissant des collectivités publiques, aucune n’a de difficulté d’accès au financements bancaires. La Polynésie française notamment qui est relativement peu endettée s’est protégée par une politique active de sa dette contre des risques liées à l’instabilité des marchés financiers. Les communes sont très peu endettées.
Enfin : les archipels éloignés, comme Tahiti, ne subissent pas la crise financière internationale. Ils en sont à ce stade, et pour les mêmes raisons, relativement épargnés. Seuls sont impactés ceux qui ont fait des placements financiers sur des titres et des actions, voire des produits financiers structurés. Sont épargnés ceux qui ont placés en dépôts à terme, livrets d’épargne, bons de caisse. Il y a une garantie de l’Etatpour les déposants jusqu’à 70 000 euros par personne et par banque.