Les accords relatifs à la gestion concertée des flux migratoires entre la France et le Sénégal

Publié le par TEMOTEM

Les accords relatifs à la gestion concertée des flux migratoires entre la France et le Sénégal dépassent nos frontières géographiques, mais aussi temporelles: en effet, ils nous concernent à peine,

1- de part notre position géographique à l’antipode du continent africain.
2- En outre, notre avis, qu’il soit favorable ou défavorable, ne sera qu’un avis à rebours.

 

Cependant, c’est dans une démarche constructive que nous devrions nous pencher sur la situation de l’immigration dans les communautés d’outre mer, plus particulièrement chez nous, en Polynésie française.

En 2005, les DOM TOM ne concernent que 26 459 visa, sur deux millions cinquante milles visa accordés par la République française.

Selon un rapport diffusé en 2006 sur la politique d’orientation du gouvernement central en matière d’immigration[1], la Polynésie française, de part son isolement, attire peu de candidats à l’immigration.

 

2 279 étrangers en situation régulière séjournent dans notre pays ;

en Nouvelle Calédonie, il est compté 3 600 étrangers en situation régulière

et à Wallis et Futuna, 4 étrangers en situation régulière.

 

Les îliens du Pacifique ne subissent pas les mêmes pressions que les habitants de la Réunion toute proche du continent africain, ou de la Guyane et des Antilles, regroupées près de l’Amérique du Sud.

La Réunion compte 6 731 étrangers en situation régulière en 2005, qui viennent essentiellement de Madagascar ou des Comores, mais les demandes d’asile restent moindres avec 5 demandes d’asiles au premier semestre 2006.

Ces chiffres, qui ne concernent que les immigrations régularisées, nous laissent penser qu’il existe toujours une immigration clandestine, motivée par la pauvreté, l’intolérance politique ou religieuse dans certains pays.

 

C’est ainsi que la situation martiniquaise est sensiblement plus critique. La Martinique connaît une immigration clandestine provenant de Sainte Lucie et d’Haïti. L’étendue et le relief des côtes de l’île de la Martinique permettent aux clandestins d’y accéder plus facilement par voie maritime. 603 étrangers en situation irrégulière ont été reconduits en 2005 ; les demandes d’asiles haïtiennes sont constantes. Les Antillais ont déployé de grands moyens comme la création d’une cellule spéciale ou des vols nocturnes en hélicoptère de la gendarmerie, opérationnels depuis avril 2006.

 

Voyez que nous n’en sommes pas là, en Polynésie française. Somme toute, la politique d’immigration sur notre territoire est de la compétence de l’Etat.

Notre population immigrante est aussi généralement de culture asiatique, les 5 nationalités représentées sont philippine, chinoise, américaine, britannique et japonaise. L’immigration est due à des raisons économiques mais aussi politiques : 502 Philippins ont obtenu des cartes de séjour dans les collectivités francophones du Pacifique, et 311 Chinois sont aussi titulaires d’une carte de séjour. En 2005, 1 999 cartes de séjour temporaire, dont 1495 portant la mention visiteur, 123 cartes résidents et 157 cartes communauté européennes, ont été délivrées par l’Etat pour la Polynésie française.

Aucune demande d’asile n’a été enregistrée.

 

Avant de juger l’immigration, il faut comprendre l’immigration comme quelque chose d’inévitable ; une immigration réussie est une immigration qui respecte les droits fondamentaux de l’Homme et du citoyen, c’est une immigration qui apporte un plus au pays d’accueil.

 

Notre avenir n’est pas véritablement concerné par une immigration massive, encore moins provenant du continent africain, comme ça peut être le cas dans d’autres collectivités d’outremer.

En ce qui concerne le droit du Travail, il est de la compétence de notre pays, qui se trouve à nouveau dans une situation de chevauchement, puisque cette politique migratoire intègre les cartes d’autorisation de travail temporaire.



[1] Ce rapport de 196 pages est disponible en ligne : http://lesrapports.ladocumentationfrancaise.fr/BRP/074000232/0000.pdf

 

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