"La grippe... elle ne m'attrapera pas"
communique du ministere de la sante
Campagne de vaccination contre la grippe
2008-2009
« La grippe… elle ne m’attrapera pas »
La grippe, considérée à tort comme banale, est source d’épidémies et d’infections dans le monde entier. Les épidémies saisonnières, observées annuellement, peuvent toucher jusqu’à 15% de la population, entraînant 500 000 décès par an dans le monde. La grippe est également la cause d’un important absentéisme à l’école, au travail, et de perturbations au sein de la vie familiale et sociale.
Dans le passé, la Polynésie française a connu plusieurs épidémies dont 4 importantes entre 1992 et 2000.
Aussi en 2001, la Direction de la Santé sous l’égide du Ministère de la Santé a mis en place un programme de vaccination gratuite contre la grippe saisonnière des personnes à risque (personnes âgées de 60 ans et plus, personnes en longue maladie (ALD), les personnels de santé) afin d’éviter la maladie et de diminuer les risques de complications et des coûts engendrés par chaque épidémie. Ceci concerne plus de 50 000 personnes (dont plus de 50 % en ALD et environ 2 500 personnels de santé).
Il existe deux périodes épidémiques principales en Polynésie française : la première concomitante aux épidémies métropolitaines et la seconde durant l’hiver austral. C’est pourquoi la période de vaccination s’étend de novembre à janvier permettant ainsi d’obtenir une couverture vis-à-vis des épidémies de l’hémisphère nord (novembre à mars) et de l’hémisphère sud (juillet à septembre).
La vaccination est simple (il suffit d’une seule dose), sûre (les effets secondaires sont peu fréquents), efficace et facile. Pour les personnes à risque, il suffit de se présenter dans n’importe quelle structure de santé publique ou de retirer une dose de vaccin gratuite à la pharmacie et de se faire vacciner chez son médecin traitant.
Une campagne médiatique est organisée pour inciter ces personnes à risque de complications à se faire vacciner et les convaincre de l’intérêt de la vaccination. Cette campagne démarre le 3 novembre avec le slogan “La grippe… elle ne m’attrapera pas”. Des affiches et des dépliants seront disponibles dans les structures de santé (cabinets libéraux, dispensaires, hôpitaux, cliniques, pharmacies…) et un spot radio diffusé sur les antennes. De plus, la CPS adressera un courrier personnalisé aux personnes en longue maladie afin de les inciter à se faire vacciner.
Le programme de vaccination est financé sur le budget de la Direction de la Santé à hauteur de 11 millions (dont 9,8 millions pour l’achat des vaccins).
La grippe :
une maladie trop souvent sous-estimée
La grippe est une infection respiratoire hautement contagieuse qui peut faire encourir des risques sérieux à des millions de personnes. Elle est due à un virus (influenza virus) qui se transmet facilement d’une personne à une autre par les gouttelettes et les particules produites lorsqu’on tousse ou éternue, mais également par les mains lors d’un contact avec une surface contaminée (main, poignée de porte, etc.). Le virus atteint principalement les voies respiratoires (nez, gorge, bronches) mais dans les cas les plus graves, il gagne les poumons.
Le plus souvent, la grippe est une maladie bénigne ; la plupart des malades guérissent en une semaine ou deux.
Toutefois, la grippe peut entraîner des conséquences plus graves comme la pneumonie ou des complications cardiaques, ou même se révéler mortelle chez certaines personnes, en particulier les personnes âgées ou les personnes souffrant de certaines maladies chroniques : maladies cardiaques ou pulmonaires chroniques, asthme bronchique, diabète, insuffisance rénale, mucoviscidose…. Pour ces personnes déjà fragilisées, la grippe peut aggraver leur état de santé.
Il n’existe pas actuellement de traitement totalement efficace pour traiter les infections dues à la grippe. La vaccination reste donc la meilleure arme en terme de santé publique pour lutter contre l’infection grippale, particulièrement chez les personnes fragilisées.
La vaccination :
Le moyen le plus efficace pour se protéger
La vaccination constitue le principal moyen de prévenir la grippe saisonnière et de diminuer les risques de complications et l’impact des épidémies. Les vaccins contre la grippe sont utilisés depuis plus de soixante ans et ont fait la preuve de leur sûreté et de leur efficacité dans la prévention des cas bénins ou des cas graves de grippe. On estime que la vaccination réduit jusqu’à 90% les cas de grippe chez les adultes en bonne santé, ce qui présente d’énormes avantages sur le plan sanitaire et économique.
Comme le virus grippal en circulation change d’une année à l’autre, la composition du vaccin doit être réévaluée et ajustée chaque année. C’est pourquoi, la vaccination doit être renouvelée tous les ans pour être efficace. L'immunité apparaît 10 à 15 jours après la vaccination et dure 1 an. Le vaccin antigrippal est bien toléré. Il est particulièrement recommandé chez les personnes fragilisées et les personnels de santé, en contact avec les malades.
Dans le cadre du programme de vaccination de la Direction de la Santé, le vaccin antigrippal est gratuit dans les cas suivants en Polynésie française :
- les personnes âgées de 60 ans et plus ;
- les personnes en longue maladie « ALD » ;
- les personnels de santé et du secteur médico-social, en contact avec les malades.
Toutes ces personnes peuvent :
- se faire vacciner directement dans une structure de santé publique (centres médicaux, dispensaires, infirmeries),
- ou se procurer gratuitement une dose de vaccin à la pharmacie et se faire vacciner par leur médecin traitant ou par un(e) infirmier(ière) sous la responsabilité du médecin traitant.
Dans tous les cas, elles devront présenter un document justificatif tel que pièce d’identité, carte CPS, carnet rouge de longue maladie ou carte professionnelle.
Le reste de la population, qui veut éviter de contracter la grippe, peut également se faire vacciner mais ne pourra pas bénéficier de la gratuité de cette vaccination, sauf dans des cas laissés à l’appréciation du médecin traitant, tels que les personnes non déclarées en ALD mais atteintes de pathologies chroniques graves, notamment respiratoires.