Sur l’Etablissement public d’Enseignement et de formation professionnelle agricoles de Polynésie française

Publié le par TEMOTEM

Rapport 78-2008 : Projet de délibération portant approbation du compte financier et affectation du résultat pour l’exercice 2007 de l’Etablissement public d’Enseignement et de formation professionnelle agricoles de Polynésie française

 

 

Ce sont des jeunes de tous les archipels qui viennent étudier et acquérir une formation professionnelle dans cet établissement, situé à OPUNOHU :

ü     70% viennent de Tahiti et Mo’orea

ü     15% des élèves viennent des Iles sous le vent

ü     3% viennent des TUAMOTU

ü     6% sont des Australes

ü     7% viennent des Marquises

Et l’établissement compte même des jeunes de Wallis et Futuna, et de métropole.

L’agriculture, le fa’a’apu, est un secteur d’avenir pour la Polynésie française, un secteur d’intérêt chez les jeunes, un secteur prometteur et valorisant, parce qu’un pays qui sait cultiver sa terre, ne sera jamais dans le besoin. Il faut prendre conscience que l’agriculture polynésienne est dépassée par la croissance démographique, qu’elle n’est pas en mesure de répondre aux besoins de notre population.

En 2007, les importations agroalimentaires ont atteint 152 731 tonnes, soit 4% de plus qu’en 2006.

 

Le domaine de l’agriculture, c’est aussi celui de l’entreprise : il s’agit de gérer sa propre entreprise, avec toutes les activités annexes et commerciales qu’il peut y avoir. L’apprentissage, dans ce domaine, inclut les matières techniques comme la mécanique ou l’automatisation, puisque le monde de l’agriculture est aussi celui de la productivité optimale.

 

Les efforts de l’établissement vers ce qu’on appelle « la culture raisonnée » sont très louables : cette culture s’inspire d’une certaine tradition des anciens agriculteurs qui traitaient les plantations avec des pesticides seulement lorsqu’ils en avaient besoin. Plusieurs travaux pratiques de cet établissement d’enseignement agricole se font sur l’expérimentation, la meilleure des pratiques pédagogiques, la plus efficace des formations.

 

Nos jeunes, une fois formés dans cet établissement, auront tout à prouver : ils devront apprendre à concilier des traditions ancestrales à la modernité, et surtout, être agriculteur, c’est travailler sans compter les heures, vivre un peu à part, dans une société dominée par le secteur tertiaire, une société qui ne vit que d’importations.

 

Mais nous devons les encourager, et pour conclure, rappelons quelques chiffres sur l’agriculture polynésienne :

 

ü     En 2007, l’agriculture a réalisé un chiffre d’affaire de plus de 18 milliards de FCFP, et a employé environs 30 000 personnes. La production commercialisée n’atteignait en 2006 que 7,7 milliards FCFP.

 

ü     Le développement de notre agriculture, encore traditionnelle, est entravée par le manque de formation des agriculteurs (selon un rapport de l’IEOM) et le manque de terres cultivables. La surface agricole utilisée est, pour les trois quart, laissée en friche.

 

C’est grâce aux interactions du SDR et de l’Etablissement public territorial d’enseignement et de formation professionnelle agricoles, qui prépare à des diplômes comme le Brevet d’enseignement professionnel agricole (BEPA) ou le Bac professionnel, que notre agriculture polynésienne veut encore dire quelque chose. Nous devons encourager ce secteur et le valoriser : la vanille, le coprah, le monoï, l’élevage, les productions fruitières, ou encore l’apiculture, sont des ressources non négligeables pour notre population, pour notre avenir.  

 

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