Conventions de financement ADEME/ Polynésie française
Rapport 94-2008 relatif à un projet de délibération portant approbation des conventions de financement ADEME/ Polynésie française relatives aux années 2007 et 2008 dans le cadre des programmes photovoltaïques développés en Polynésie française
Mme Joelle Frebault, TO TATOU AIA
Monsieur le Président de l’Assemblée de la Polynésie française,
Monsieur le Président du gouvernement de la Polynésie française,
Mesdames et Messieurs les Ministres,
Mesdames et Messieurs les Représentants,
Chers Journalistes, chers Internautes,
L’agence de l’Environnement et de la Maîtrise de l’Energie (ADEME) se consacre au financement, au suivi et au conseil de tout ce qui est énergie, air et bruit, déchets et sols, et management environnemental (sites et produits). Nous devons statuer aujourd’hui sur trois conventions qui impliquent la participation financière de la Polynésie française, au même titre que celle de l’ADEME, afin de pourvoir à un bon développement de l’énergie renouvelable.
En dépit de la défiscalisation et des exonérations, l’installation des panneaux solaires reste encore très, pour ne pas dire « trop » chère, et sans doute à cause de l’éloignement des îles, la maintenance de ces panneaux n’est ce qu’elle doit être.
Depuis 1997, sur 1253 installations de panneaux photovoltaïques, il y a eu :
v 9 panneaux photovoltaiques à Nuku Hiva. Mais le développement de ce programme est beaucoup plus développé dans les Tuamotu.
v 230 installations à Ahe,
v 22 à Hao,
v 49 à Makemo,
v 55 à Manihi
v Et 146 à Takaroa
Certes, le solaire est un moyen d’autonomisation de notre production d’électricité, mais sa rentabilité n’est pas immédiate. La diversité des moyens d’énergie renouvelable doit être adaptée à la diversité de nos îles. Les Marquises ont un autre potentiel environnemental que les Tuamotu, par exemple.
Un bureau d'études a calculé que le temps de retour énergétique des panneaux photovoltaïque était d’un peu plus de 3 ans, l’investissement que l’on place dans un panneau solaire est récupérable en moins de 10 ans. Toutefois, pour que l’énergie renouvelable soit vulgarisée, il faut qu’elle soit accessible et ce n’est pas le cas. Malgré la défiscalisation, malgré quelques exonérations, et bien, cet effort vers l’énergie renouvelable est très coûteux : il faut donc revoir ces prix. Mais aussi penser à des mesures incitatives : En métropole, il existe le crédit « vert », un crédit bancaire favorisant l’investissement personnel dans des outils d’énergie renouvelable.
Nous devons ouvrir rapidement d’autres portes, penser à d’autres options, quand celles que nous utilisons ne sont pas entièrement satisfaisantes.
Un projet pilote de ferme éolienne à Makemo a, par exemple, des difficultés à assurer une véritable autonomie de la production d’énergie.
Il a été suggéré par un représentant, en commission, de « repiloter la démarche d’autonomie de nos archipels »[1] :
Tout d’abord, la situation géographique dispersée de nos îles doit nous amener à regrouper les infrastructures d’énergies renouvelables afin qu’elles soient moins coûteuses. 836 installations éparpillées aux Tuamotu : Dans quelle circonstance peut-on mettre en place un système qui répondrait à l’autonomie énergétique d’un village de 200 à 300 personnes?
Ensuite, constatons que notre pays s’étend sur 2, 5 millions de KM² d’océan, l’aménagement d’hydroliennes doit être évalué.
Notre pays doit concentrer ses efforts sur des priorités :
- Il s’agit, notamment, de pouvoir établir des plans d’installations d’énergie autonome, selon le relief de nos îles : les Marquises n’auront pas le même potentiel que les Tuamotu, et vice-versa.
- plutôt que de laisser l’énergie renouvelable se développer de façon anarchique et coûteuse sur nos îles, établissons un plan synergique d’installations de structures adaptées – pas forcément des panneaux photovoltaiques- mais par exemple, des hydroliennes.
- Planifions dans le temps, par de telles conventions, ces objectifs, afin de pouvoir contrôler ces financements.
- Ouvrons les portes à toutes les options, jusqu’à ce que nous trouvions ce qui est le plus approprié à notre environnement.
Le sujet est vaste, mais retenons qu’il est important de regrouper les infrastructures, puisque l’objectif, qui est d’ailleurs cité dans ces trois conventions, c’est bel et bien l’autonomisation de la production d’électricité, notamment pour les îles des Archipels éloignés.
Je vous remercie de votre attention.