Réponse du Ministre de l'Education à M.Raapoto sur le CIMM

Publié le par TEMOTEM

Vice-présidence de la Polynésie française

Ministère de la santé, chargé de la prévention,

Porte-parole du gouvernement

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Assemblée de la Polynésie française

 

 

Jeudi 4 décembre 2008

 

 

QUESTION ORALE

Du représentant M. Jean-Marius RAAPOTO

 

OBJET : Reconnaissance du Centre

des Intérêts Matériels et Moraux (CIMM)

  

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REPONSE DU VICE-PRESIDENT

Dr Jules IENFA

Pour le ministre de l’Education empêché

Tearii ALPHA

  

 

Monsieur le représentant ;

 

Le ministre, empêché, m’a chargé de vous faire lecture de sa réponse.

 

Il a effectivement reçu plus de 120 demandes de reconnaissance de Centre des Intérêts Matériels et Moraux (CIMM) et 40 demandes de prolongation de séjour au-delà des 4 années de contrat réglementaire, de la part d’enseignants exerçant essentiellement dans les établissements du second degré.

 

Ces chiffres sont énormes : ils représentent plus d’un tiers des 290 postes mis au mouvement à la rentrée prochaine, la réforme de l’ITR ayant effectivement pu contribuer à cet afflux….

 

La question adressée aujourd’hui ressemble à la mise en garde que vous avait adressée M. Raymond VAN BASTOLAER lorsque vous étiez Ministre de l’Education, constatant les 124 avis favorables que vous aviez donnés à la reconnaissance de CIMM de fonctionnaires titulaires et stagiaires.

 

Mesdames et Messieurs les Représentants, il n’est pas dans les intentions du ministre de l’éducation de donner une suite favorable à toutes ces demandes, bien souvent peu motivées.

 

Comme notre gouvernement et vous tous, mes chers collègues, le ministre est parfaitement conscient de l’enjeu que représente une demande massive de reconnaissance de Centre des Intérêts Matériels et Moraux .

 

Notre jeunesse, que nous encourageons à se diriger vers des filières dont les seuls débouchés sont les concours d’accès aux métiers de l’Education, ne comprendrait pas qu’au terme de ses efforts, les emplois promis soient occupés par des personnels expatriés - ni que leur premier poste soit en Métropole…

 

A ce jour, le ministre n’a encore donné aucun avis favorable à la reconnaissance d’intérêts matériels ou moraux.

Il a tout d’abord demandé à ses services de lui communiquer avec précision, par discipline, le nombre de postes d’enseignement occupés dans les établissements du second degré par des personnels résidents, natifs ou avec CIMM,  titulaires et contractuels ayant droit à réemploi.

 

Il a également demandé qu’une évaluation minutieuse du nombre de postes à pourvoir de professeurs et de personnels d’encadrement soit réalisée pour chacune de ces 4 prochaines rentrées.

 

Les résultats de ces demandes sont à votre disposition. Brièvement,  42% des 2000 postes enseignants et d’éducation du second degré sont déjà occupés par des enseignants titulaires résidents.  Certaines filières sont déjà saturées, en particulier les disciplines scientifiques et linguistiques alors qu’étrangement, les disciplines professionnelles restent encore très ouvertes.

 

Le ministre tient à vous assurer  que les avis qu’il donnera cette année tiendront compte de ces contraintes et qu’au-delà, il demandera au Directeur des enseignements secondaires de ne pas mettre au mouvement national un certain nombre de postes dans des domaines ou existent de nombreux diplômés polynésiens, en particulier en Education physique. Il en sera de même dans les disciplines où les postes sont en voie de saturation.

 

Le ministre veillera enfin à faciliter l’accès de jeunes Polynésiens aux fonctions de Conseillers principaux d’éducation et de Principaux-adjoints.

 

M. RAAPOTO, pour achever de répondre précisément à votre demande, Tearii ALPHA tient à vous rappeler que le ministre de l’Education ne donne qu’un « avis » sur la reconnaissance du CIMM d’un fonctionnaire. Seul l’Etat décide. La modification des « critères » d’obtention de ce CIMM ne nous appartient pas.

Par contre, il est de notre devoir d’être parfaitement vigilants, lorsque nous exerçons notre compétence en matière d’affectation pour que chacune de nos décisions ne porte pas durablement atteinte aux intérêts de nos étudiants.

 

Le ministre tient enfin à vous remercier de l’aide que chacun pourra lui apporter dans ce sens.

 

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