La promotion de la Polynésie française au coeur du débat à l'Assemblée de la Polynésie française

Publié le par TEMOTEM

QUESTION ORALE

(Séance du 26 juin 2009)

 

 

Adressée à Monsieur Jacqui DROLLET, ministre du tourisme et de l’économie numérique, par Madame la représentante Rosine BRODIEN

 

 

Objet : Emission télévisée de Mareva GALANTER sur « Paris Première »

 

 

               Monsieur le Ministre,

 

               La semaine dernière, la presse quotidienne ainsi que certains sites Internet d’information nous révélaient un paradoxe incompréhensible de notre politique de promotion touristique.

 

               Notre ancienne Miss Tahiti Mareva GALANTER, dont le succès médiatique en France est certain, projetait de présenter une émission depuis la Polynésie, pour le compte de la chaine Paris Première, disponible sur les bouquets satellites métropolitains.

 

               Cette émission, diffusée sur une chaine à la portée médiatique non négligeable, couplée à la renommée de notre ancienne miss, qui a collectionné les récents succès, aurait pu assurer, à peu de frais, une bonne promotion de notre pays, destination touristique.

 

Pour des raisons qui m’échappent, nous avons donc appris que cette émission se tournerait finalement aux Seychelles, destination directement concurrent de la notre.

 

Il apparait, à la lecture de la presse, cette «  certaine presse » comme vous vous plaisez à l’appeler, qu’il aurait manqué du temps au GIE pour préparer le dossier.

 

Monsieur, le Ministre, comment pouvez vous, sans réagir, accepter de tels arguments ? Comment est-il possible que ce dossier n’ait pas été traité, je dirais presque, « toutes affaires cessantes » compte tenu des retombées positives que cela aurait pu engendrer.

 

Comment peut-on entendre, de la part d’un organisme semi-public, qu’ils n’ont pas eu assez de temps ? Est-ce cela votre vision de la culture du résultat ?

 

Ce manque de réactivité flagrant des services sous votre tutelle laisse peu d’espoir quant à l’efficacité des futurs programmes de promotion de notre destination.

 

Aussi, Monsieur le ministre, pouvez vous, devant notre assemblée, nous donner tous les tenants et les aboutissants de ce que l’on pourrait presque qualifier de « Mareva-Gate » tant ce dossier est inacceptable.

 

Pouvez-vous nous expliquer comment vous comptez remédier à cette situation dans la mesure où il semble malgré tout qu’un rattrapage soit possible dans quelques mois si toutefois l’émission connait un succès important ?

 

Je vous remercie de l’ensemble des éléments que vous ne manquerez pas de nous apporter.

 

 

Rosine BRODIEN.

 

 

 

 

 

 

Réponse du Ministre

 

Objet :    Emission télévisée de Melle Mareva GALANTER sur « Paris Première »

Réf     :   Votre question orale du 23 juin 2009

 

 

 

           Madame la Représentante

 

           Je viens de vous écouter attentivement.

 

Je serais donc, selon vous, non seulement sourd et aveugle mais également inconscient dans la conduite de la mission que le Président de la Polynésie française m’a confiée de redynamiser le secteur du Tourisme dans notre Pays.

 

Je puis vous assurer, madame la Représentante, que je ne véhicule aucune des pathologies que vous avez diagnostiquées sur ma personne. Ce qui me permet de vous répondre, point par point, à chacune de vos accusations.

 

1)      Suivant une « certaine presse » donc, il aurait manqué de temps au GIE pour préparer le dossier.

 

Le GIE « Tahiti Tourisme » dément cette version des faits et m’a communiqué, à cet égard, les précisions suivantes quant au traitement attentif qui a été apporté à ce dossier :

 

Suite à de nombreux échanges entre la chaine télévisée « Paris Première », Air Tahiti Nui et le GIE « Tahiti Tourisme », un accord de principe est donné afin de prendre en charge une équipe de 4 personnes comprenant les billets internationaux PARIS/PPT/PARIS, les vols inter îles, les transferts et les hébergements.

 

Toutefois, au cours de la commission de coordination presse que tiennent Air Tahiti Nui Paris et le GIE « Tahiti Tourisme Paris »  afin d’étudier toutes les demandes qui leur sont adressées, des réserves ont été émises quant à la date de diffusion du reportage sur « Paris Première » durant le mois de juillet, la période de l’automne étant plus propice pour toucher notre cible.

 

En effet, Air Tahiti Nui et le GIE « Tahiti Tourisme » se sont mis d’accord sur le fait qu’une diffusion au mois de juillet n’est pas optimale pour notre destination, car une grande partie des français est en vacances.

 

Il a donc été préconisé, à « Paris Première », d’envisager ce partenariat pour l’Automne, beaucoup plus porteuse en période froide pendant laquelle le grand public est plus sensible aux destinations lointaines, et qui correspond aux réflexions des couples préparant leur voyages de noces (la majorité des Salons du Mariage se situe désormais entre Octobre et Novembre)

 

Par ailleurs, le GIE « Tahiti Tourisme » et Air Tahiti Nui ont également proposé à Delphine Mathieu-Nice, Responsable des productions de « Paris Première », de mettre en place une opération de plus grande envergure à l’occasion de la venue de Mareva GALANTER, en invitant des journalistes de la presse people et la télévision (type Gala, TV Mag), afin d’optimiser les retombées de ce partenariat.

 

C’est dans ce sens qu’une réunion de travail est prévue le 30 juin prochain afin de définir exactement les contours (périmètre, enjeux financiers, contraintes respectives, retombées escomptées) de cette opération entre « Paris Première », le GIE « Tahiti Tourisme » et Air Tahiti Nui.

 

Le GIE « Tahiti Tourisme » ainsi qu’Air Tahiti Nui ont estimé que l’opération valait la peine d’être soutenue après l’été et ont confirmé, à plusieurs reprises, leur intérêt auprès de la chaine télévisée « Paris Première ». Toutes les négociations ont été menées directement avec l’équipe de production de la chaine comme il est d’usage.

 

En aucun cas, « le manque de temps supposé du traitement de ce dossier par le GIE »est à l’origine du tournage de l’émission aux Seychelles.

 

2)      Comment pouvez-vous, sans réagir, accepter de tels arguments et comment comptez vous remédier à cette situation ?

 

Comme je viens de vous le préciser, une réunion est prévue le 30 uin afin de mettre en place la venue d’une équipe de « Paris Première » au cours du second semestre 2009 comme convenu avec la production (Delphine Mathieu-Nice) depuis le 13 mai dernier.

 

Il est également proposé par le GIE et Air Tahiti Nui d’investir de façon plus conséquente sur ce dossier en invitant des magazines de renommée pour couvrir cette opportunité. L’organisation d’une telle opération, impliquant d’autres supports médiatiques, nécessite une première séance de travail le 30 juin afin d’en garantir  le succès à l’automne.

 

C’est enfin dans ce même état d’esprit que madame Delphine Mathieu-Nice a proposé une rencontre, fin juin voire début juillet avant la trêve estivale, avec mesdames Pauline Favier-Henin, responsable éditoriale, et Catherine de Capèle, responsable des partenariats.

 

Mademoiselle Mareva GALANTER, quant à elle, se joindra à une autre réunion lorsqu’elles auront arrêté un projet précis auquel elle pourra y être associée.

 

Autant que vous puissiez en juger, madame la Représentante, les actions conjuguées du GIE « Tahiti Tourisme », de la compagnie Air Tahiti Nui et des professionnelles que je viens de citer à l’instant, contrarient vos affirmations véhémentes à propos notamment d’un manque de réactivité ou d’inefficacité du GIE.

 

Le GIE « Tahiti Tourisme » conserve toute ma confiance pour la poursuite de sa mission première, qui n’est pas toujours facile à mener, de promouvoir notre FENUA mission à laquelle je vous invite également afin que, vous aussi, vous apportiez votre contribution à la relance de note économie touristique.

 

Le tourisme est l’affaire de tous.

 

Ensemble nous pourrions alors parler, et applaudir, le «retour sur investissement » de nos efforts communs.

 

C’est ma vision d’une culture de résultats qui devra être privilégiée, par tous les acteurs économiques ainsi que les décideurs politiques, par rapport à une culture de moyens qui est encore en cours dans es mentalités et les pratiques de notre Pays.

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