Accès et valorisation des ressources issues de la biodiversité.
Accès à la valorisation des ressources issues de la biodiversité.
(Séance du 1er Décembre 2011)
Mme Liliane MAIROTO
Monsieur le Président de l’Assemblée de la Polynésie française,
Monsieur le sénateur de la Polynésie française,
Monsieur le président de la Polynésie française,
Mesdames et Messieurs les ministres,
Mesdames et Messieurs les représentants,
Mesdames, Messieurs,
Nous applaudissons un texte à la fois progressiste et protecteur du patrimoine commun.
Un texte qui tord le cou à cette affirmation selon laquelle notre pays ne dispose d’aucune ressource. Mais nous polynésiens, nous savons bien que ce n’est pas vrai car nos îles sont des oasis au milieu d’un désert aquatique. Pour ma part je n’accepterai jamais les discours fatalistes qui voudraient nous enfermer mentalement dans le carcan de l’assistanat.
Oui chers amis, nous sommes riches de nos ressources non seulement naturelles mais également culturelles. Nous devons y croire et investir pour que ces dernières s’inscrivent dans le futur.
Mais nous ne devons pas nous tromper. Valoriser ces ressources nécessite de l’expertise. Nous ne pourrons jamais concurrencer les pays en voie de développement par la vente à bas prix de nos ressources naturelles.
Notre seule chance est de concentrer nos efforts sur des activités de recherche et de valorisation de ces richesses.
Dans ce contexte, il ne faut pas craindre d’ouvrir ces investissements à des entreprises étrangères. Les entreprises locales sont évidemment capables d’entreprendre des recherches mais elles n’ont pas un accès facile aux capitaux disponibles sur les marchés financiers. Or ces recherches nécessitent énormément de fonds. Par ailleurs, au moment où nous manquons de ressources financières je pense qu’il est important de s’ouvrir petit à petit aux capitaux étrangers sur des secteurs ciblés comme, par exemple, celui des biotechnologies.
Cette loi du pays en créant un cadre facilitera les démarches tout en offrant un cadre protecteur aux parties. On pourrait, par ailleurs, renforcer le dispositif en consacrant une partie de nos crédits de défiscalisation à ces activités de recherches.
Dans le même temps, je pense qu’il faut encourager nos étudiants à investir ces champs d’études. Il n’y a pas de secret. Les pays qui s’en sortent sont ceux qui investissent dans la recherche. On pourrait par exemple, par le biais de bourses d’études doctorales, attirer des jeunes scientifiques à investir ces champs d’études. Il y a près de 20 ans, nous avions à l’UPF une formation de niveau BAC +5 centrée sur l’étude de nos récifs. Depuis il n’y a plus rien.
N’est il pas temps d’y revenir ?
Je vous remercie.