Intervention relative à l’approbation du compte administratif 2010 de l’assemblée, à l’affectation du résultat ainsi qu’au report de crédits d’investissement
(Séance du 07 juin 2012)
Mme Eléanor PARKER
Monsieur le Président de l’Assemblée de la Polynésie française,
Monsieur le sénateur de la Polynésie française,
Monsieur le président de la Polynésie française,
Mesdames et Messieurs les ministres,
Mesdames et Messieurs les représentants,
Mesdames, Messieurs,
Je ferai une seule intervention pour les deux dossiers que sont le compte administratif de notre assemblée ainsi que l’affectation et la reprise de son résultat de fonctionnement qui sont des dossiers techniquement liés.
Dans le domaine des finances publiques, un compte administratif sert a apprécié la gestion de l’ordonnateur, c'est-à-dire de celui qui est à la tête de l’organisme public. Il permet de mesurer les écarts entre l’exécution du budget et les prévisions initiales. Il autorise également les comparaisons dans la gestion de ceux qui se succèdent aux commandes de l’institution.
Or il se trouve que depuis plusieurs années les prévisions sont présentées par un président différent de celui qui exécute le budget, que l’exécution d’un budget annuel se partage entre deux personnalités et que celui qui rend compte n’est pas toujours celui qui a prévu ni exécuté le budget.
Ce compte administratif 2011 n’échappe pas au constat. Il fut voté sous la présidence de Monsieur TEMARU, exécuté en partie par ce dernier et c’est Jacqui DROLLET notre actuel Président qui présente aujourd’hui le résultat de cette gestion partagée.
Quand on le met en perspective avec le compte administratif précédent, c'est-à-dire celui de 2010, on se rend compte que les prévisions avait été présentées par Philippe SCHYLE qui l’avait exécuté en partie avec l’actuel président du Pays. Quant au compte administratif il avait été présenté par notre actuel Président de l’Assemblée.
Je pourrais remonter ainsi sur plusieurs années que le constat serait le même.
Il y a de quoi en perdre son Tahitien !
Cette instabilité a deux conséquences néfastes en politique :
1. Elle dilue la responsabilité des individus en la transférant à la collectivité des acteurs politiques.
2. Elle ne permet pas vraiment à l’ordonnateur d’imprimer sa marque même si notre actuel Président a su faire exception notamment en matière de rénovation.
Ces conclusions pourraient d’ailleurs s’appliquer à la gestion du Pays et ne manquerons pas de resurgir à l’occasion des élections à venir.
Cette situation ne correspond pas à l’esprit d’une saine démocratie et conduit à l’abstention record à laquelle nous sommes confrontés. On peut se demander quelle sera la légitimité de nos futurs députés qui sont en passe d’être les plus mal élus de la République.
Quand on veut être en responsabilité il faut accepter d’en supporter la charge et d’en rendre compte pour expliquer et retirer les éventuels succès et échecs de son action. C’est cela à mon sens la politique et les représentants du groupe TE MANA O TE MAU MOTU auront, comme ils viennent de le démontrer, le cœur d’être au rendez vous.
Mais réjouissons nous car ce compte administratif est l’avant dernier que nous avons a adopté de la sorte. A compter de la prochaine mandature, c'est-à-dire bientôt, le Président de l’Assemblée supportera pendant cinq ans la charge de la première institution de notre Pays. Le bilan, le succès et les échecs seront le siens.
Gageons que nous aurons la sagesse de désigner une personne de qualité et qu’il en soit de même au niveau du Pays.
Je vous remercie.