Intervention relative à la délibération modifiant les conditions de prise en charge du fret

Publié le par TEMOTEM

 

 

Intervention relative à la délibération

modifiant les conditions de prise en charge du fret

(séance du 26 avril 2012)

 

 

 

 

0040  Mme Eleanor PARKER

 

 

 

Monsieur le Président de l'Assemblée de la Polynésie française,

Monsieur le Sénateur de la Polynésie française,

Monsieur le Président de la Polynésie française,

Mesdames et Messieurs les Ministres,

Mesdames, Messieurs, 

 

Je suis évidemment pour une politique visant à faciliter la vie des habitants des archipels éloignés.

 

Issue moi même d’une île isolée, je sais de quoi je parle.

 

Contrairement à ce qu’on peut croire, les gens qui vivent là bas ne se la coule pas douce. Ils bossent. Il y a toujours quelque chose à faire. Pas seulement pour gagner de l’argent mais aussi tout simplement pour aménager la vie quotidienne. Car il n’y a pas toutes les commodités que nous trouvons ici. Tout y est plus difficile. Tout y est plus cher. Oh je ne parle pas de luxe mais simplement de choses basiques comme l’eau, le carburant non seulement pour le groupe électrogène mais aussi pour le bateau et certains produits de construction.

 

Dans une logique de continuité territoriale et de solidarité il faut donc continuer de faciliter l’accès à certains produits de base notamment au travers du soutien au fret des marchandises.

 

Le groupe TE MANA O TE MAU MOTU votera donc évidemment en faveur de cette mesure.

 

Au départ il y avait un équilibre. Les produits concernés par la prise en charge du fret traitaient aussi bien le coprah produit dans les îles et destinés à être vendus que les produits de premières nécessités dont les populations avaient besoin et qui venaient de Tahiti.

Et puis il y a eu à partir de 2004 un élargissement de cette politique à d’autres produits. Aujourd’hui plus de 500 millions de nos francs, soit en gros 73% de l’enveloppe consacrée à la prise en charge du fret, concernent des produits destinés à être envoyés là bas pour la consommation de ces populations. Ainsi donc cette politique a contribué à modifier leurs habitudes alimentaires et à augmenter la masse de détritus à gérer par les communes.

 

Nos populations des îles sont des agriculteurs, des pêcheurs, des coprahculteurs.

Des travailleurs !

Ce qu’il leur faut c’est un accès au marché de Tahiti pour leur permettre de vendre leurs produits à meilleur prix.

Ce qu’il leur faut c’est un accès digne de ce nom à internet pour leur permettre de vendre leurs services et la beauté de leurs sites.

Ce qu’il leur faut c’est aussi de les aider à trouver des solutions innovantes pour vivre des ressources disponibles sur place.

Voilà c’est aussi cela pour moi le développement durable.

Dans un avenir proche, il faudra, et nous y serons d’une certaine manière obligés, inventer une nouvelle manière de faire.

 

Le groupe TE MANA O TE MAU MOTU aura sur ces questions des propositions à formuler.

 

Je vous remercie

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