Intervention relative au compte financier 2010 du FDA
Intervention relative au compte financier 2010 du FDA
(Séance du 13 octobre 2011)
Mme Eleanor PARKER
Monsieur le Président de l’Assemblée de la Polynésie française,
Monsieur le sénateur de la Polynésie française,
Monsieur le président de la Polynésie française,
Mesdames et Messieurs les ministres,
Mesdames et Messieurs les représentants,
Mesdames, Messieurs,
Créée par la délibération n° 84-55 du 26 avril 1984, le FEI, devenu en 2006, FDA est un établissement qui a été constitué pour répondre aux besoins spécifiques des résidents des archipels autres que celui des îles du vent. Ses actions se concentrent essentiellement sur le logement, les aides financières et le soutien technique à la suite de calamités naturelles.
C’est donc un instrument au service d’une politique publique menée de longue date. Une politique consistant à isoler, au sein de tous les dispositifs d’aide qu’organise le pays, une enveloppe clairement identifiée et portée par une structure spécifiquement dédiée aux archipels éloignés.
Beaucoup de choses ont été dites et écrites sur cet établissement. Souvent dans des termes peu élogieux. Il y a les rapports, notamment celui de la CTC en 2006 et celui, plus récent, de madame BOLLIET. Il y a des articles de presse, et que sais-je encore. Tous disent en un mot qu’il est nécessaire de supprimer cet établissement jugé couteux et peu efficace.
Dans le cadre du plan de redressement, le gouvernement en a pris acte et a décidé de sa fermeture au 31 décembre de cette année. Il s’agirait donc d’intégrer les missions du FDA au sein de l’OPH. Très bien !
Mais le Groupe TE MANA O TE MAU MOTU s’opposera fermement à toutes volontés de noyer le poisson alors qu’en tant qu’élus de terrains nous savons les missions du FDA fondamentales pour nos archipels.
Que la gestion de l’établissement ait été défaillante c’est une chose mais s’en est une autre que de supprimer les missions ou de les noyer dans d’autres.
Nous avons eu l’occasion de le dire lors d’une modification sur la fiscalité :
La problématique du développement de nos archipels est durable, ce n’est pas seulement l’affaire d’un Teina Mareura, d’une Eléanor Parker ou encore d’un Benoit Kautai. Elle nous dépasse et vous continuerez après nous d’avoir un groupe d’iliens, comme vous dites, qui viendront dans cet hémicycle pour s’insurger et se battre pour que les élus de Tahiti, tous bords confondus, changent d’attitude à notre égard.
Si rien n’est fait en ce sens, je prédis qu’un jour certains élus saisiront l’opportunité que la Constitution leur octroi de demander leur détachement institutionnel de la Polynsésie. Ca s’est fait dans les caraibes on aurait tord de penser que ça ne puisse pas se faire ici.
Evidemment, il faut que les entités soient le mieux gérés possibles. Mais ce n’est parce que c’est mal géré qu’il faut fermer. Si c’est mal géré alors il faut remplacer les responsables et c’est là le problème. Peut être faut il aussi mieux préciser les missions. Certainement faut-il donner un cap et des objectifs à atteindre.
Mais aujourd’hui on ferme pourquoi ? Non pas pour des considérations de légitimité politique de la mission mais pour de simples considérations financières. Pour faire plaisir aux financiers.
Mais que vont devenir les missions et les agents qui les remplissaient ?
Je l’ai dit tantôt, le changement inquiète, et il inquiète d’autant plus, quand les élus et les ministres ne prennent pas le temps nécessaire pour expliquer.
Si j’ai bien compris les blocages actuels viendraient d’un manque de communication, d’explication et de visibilité. Si c’est le cas il faut faire un effort.
En revanche, je dis aussi au personnel qu’il ne doit pas bloquer pour tenter de conserver des avantages personnels couteux pour la collectivité c’est aussi une question de solidarité.
Je vous remercie.