Intervention relative au compte rendu annuel des administrateurs d’air tahiti nui
Intervention relative au compte rendu annuel des administrateurs d’Air Tahiti Nui
(Séance du 07 juin 2012)
Mme Eléanor PARKER
Monsieur le Président de l’Assemblée de la Polynésie française,
Monsieur le sénateur de la Polynésie française,
Monsieur le président de la Polynésie française,
Mesdames et Messieurs les ministres,
Mesdames et Messieurs les représentants,
Mesdames, Messieurs,
Voilà un dossier qui devrait en appeler 15 autres de la part des administrateurs publics des autres SEM au sein desquelles le Pays dispose d’une participation. J’espère que nous aurons prochainement la possibilité d’étudier ces rapports.
Il est difficile, Monsieur le Président, d'intervenir après mon collègue JC BOUISSOU qui nous a dressé un rapport complet sur notre compagnie.
C’est quand même pas moins de 25 milliards qui ont été mis sur la table par le Pays au profit de ces entités qui doivent normalement remplir des missions d’intérêt général.
Toutefois, j’apporterai une nuance au tableau dressé par madame le rapporteur sur nos participations dans ces SEM. En effet, les chiffres sauf erreur de ma part méritent d’être actualisés.
En effet, comme l’indique les administrateurs d’ATN eux-mêmes, le capital social de notre compagnie aérienne a été divisé par 8. Donc notre participation a de la même manière fondue comme neige au soleil. Pour faire simple les contribuables locaux, nous tous en sommes, avons perdu plus de 9 milliards de francs dans l’histoire.
Alors certes c’est un peu plus compliqué que cela car la compagnie a une mission de développement à long terme. Mais tout de même pour arriver à un tel niveau de pertes (on parle de 1.5 milliards cette année) il a fallu cumuler un certain nombre d’erreurs importantes. Trop d’avions, trop vite, trop de salariés, trop de largesses, pas assez de management ont conduit à cette situation. Nous n’avons pas su faire profil bas dans un domaine ou les moindres écarts de conduite et de coût unitaire ont un impact important sur le compte de résultat.
Toutefois, les ajustements nécessaires ont été entamés notamment en matière de réduction des effectifs et plus largement en matière de coût d’exploitation.
C’est bien mais ce ne sera pas suffisant. En effet, à l’image des Etats, une stratégie de réduction des dépenses ne permettra pas à elle seule de redresser la barre. Il faut une stratégie de croissance pour espérer pouvoir sortir la tête de l’eau.
Il me semble aussi que cette baisse du capital social pouvait faciliter la participation au capital d’autres compagnies aériennes.
Qu’en est-il des démarches entamées en ce sens ?
Je vous remercie.