Intervention relative au projet de loi du pays, portant diverses dispositions d'ordre social.
Intervention relative au projet de loi du pays
portant diverses dispositions d'ordre social
Intervention de Madame Liliane MARITERAGI-MAIROTO
(Séance plénière du 19 mai 2011)
Monsieur le Président de l'Assemblée de la Polynésie française,
Monsieur le Sénateur de la Polynésie française,
Monsieur le Président de la Polynésie française,
Mesdames et Messieurs les ministres,
Mesdames et Messieurs les représentants,
Mesdames, Messieurs,
Soyons simples et clairs, il s'agit ici de faire des économies sur le budget de la protection sociale généralisée.
J'identifie pour ma part deux approches. Une première vise la participation aux coûts et une seconde une limitation de ces coûts.
Il s'agit, en effet, de faire participer les titulaires de pension de reversion ainsi que les patients atteints de maladie de longue durée. Les premiers ne seront plus, comme maintenant, déchargés du paiement des cotisations sociales sur leurs pensions et les seconds devront participer à hauteur de 5% aux frais de santé que génère leur maladie. Les deux mesures permettent une économie de l'ordre de 156 millions.
La seconde approche vise la limitation de la prise en charge des frais d'hébergement et des frais de transport des évasan inter-îles. Je note à ce sujet qu'aucune évaluation de l'économie n'est mentionnée au rapport.
Bon ce n'est pas mal car le temps est effectivement aux économies et nous voterons en faveur de ces propositions. Mais franchement les quelques 200 millions proposées ne sont qu'une paille (à peine 0.2%) face aux 106 milliards du budget de PSG.
S'il s'agit ici de permettre le rétablissement de l'équilibre de la PSG pour l'année 2011, il est important que l'effort soit celui de tous et pas des plus démunis par la maladie, le décès ou l'éloignement.
Nos résidents des îles ne sont pas épargnés par ces dispositions puisqu'il leur en coutera au moins 56 millions.
Mais on ne voit pas la part de l'effort consentie par les médecins, par la CPS, par les salaires les plus élevés. On nous indique qu'il y a des projets de négociations et d'arrêtés en cours mais c'est ici dans l'hémicycle que nous avons besoin d'avoir une vision globale de l'effort de chacun.
Un dernier mot enfin. Nous tous élus ne pouvons plus longtemps voter des textes qui contraignent notre peuple sans les rendre applicables à nous-mêmes. Il est grand temps que nous mettions, nous aussi, la main au pot et cotisions à la CPS. Ce ne serait peut-être qu'une mesure symbolique mais en politique la force du symbole est importante.
Je vous remercie