Intervention relative au report des reliquats crédits 2010 sur l'exercice 2011
Intervention relative au report des reliquats
crédits 2010 sur l'exercice 2011
(Séance du 11 juillet 2011)
Mme Léonie MATAOA
Monsieur le Président de l’Assemblée de la Polynésie française,
Monsieur le Sénateur de la Polynésie française,
Monsieur le Président de la Polynésie française,
Mesdames et Messieurs les ministres,
Mesdames et Messieurs les représentants,
Mesdames, Messieurs,
La délibération que nous allons voter est présentée comme une modification technique du budget 2011. Il s’agit, en fait, de reporter sur l’exercice 2011 ce qui n’a pas été consommé en 2010.
Je souhaiterais néanmoins, dire un mot sur le report des crédits d’investissements dont le montant cette année est présenté comme « stable » à près de 18 milliards. En mots simples ces crédits représentent l’argent que nous aurions dû exécuter en investissement et qui n’a pas pu être injecté dans l’économie en 2010.
Au-delà des considérations techniques, il y a tout de même des questions que l’on peut se poser :
En effet, pourquoi programmer autant d’investissement si régulièrement on est dans l’incapacité de les exécuter ? Les sénateurs ont régulièrement soulevé ce point pour stigmatiser un budget d’investissement irréaliste empreint d’affichage politique mais que nous sommes incapables de réaliser. Certains économistes vont jusqu’à dire que notre économie et nos entreprises sont dans l’incapacité d’absorber un tel volume d’investissement. Alors pourquoi continuer d’afficher de telles prétentions ? D’autant que, comme la souligné, Madame Bolliet, ces investissements se caractérisent par une grande dispersion sur trop de petits projets qui ne jouent pas le rôle d’effet de levier sur notre économie.
Je ne partage donc pas l’idée selon laquelle ce report ne serait qu’à caractère technique. Son ampleur devrait au contraire nous inviter à réfléchir sur notre politique d’investissement comme moteur de notre économie.
Je vous remercie