Intervention relative aux différents textes diminuant les différentes indemnités des élus des membres du Gouvernement, de la législature des agents de l'Assemblée et de leurs congés administrat
Intervention relative aux différents textes diminuant les différents indemnités des élus,des membres du Gouvernement, de la législature des agents de l'Assemblée et de leurs congés administratifs.
(Séance du 29 septembre 2011)
Madame Eléanor PARKER
Monsieur le Président de l’Assemblée de la Polynésie française,
Monsieur le sénateur de la Polynésie française,
Monsieur le président de la Polynésie française,
Mesdames et Messieurs les ministres,
Mesdames et Messieurs les représentants,
Mesdames, Messieurs,
Puisque les objectifs sont similaires, le Groupe TE MANA O TE MAU MOTU a fait le choix d’une seule intervention pour les trois textes concernant la diminution des indemnités des élus, des membres du gouvernement et des agents de l’assemblée auxquels nous joignons celui suspendant les congés administratifs accordés à ces mêmes agents.
Si l’on prend sa calculette, on arrive, tout compte fait, à une économie de l’ordre de 94 millions par an sur le budget de la collectivité:
84 millions à peu près pour les élus et les membres du gouvernement,
5,6 millions pour les indemnités des agents et
4 millions pour les congés administratifs.
Tout cela représente un peu moins de 0.01% du budget de la collectivité.
Si ce n’est au regard des rémunérations des collaborateurs et des conseillers, il ne faut donc pas rechercher de raisons financières à ces diminutions.
On est ici dans le domaine du symbole. Un symbole qui a son importance car il est vecteur de signaux.
Le signal le plus important est celui d’un retour à plus de raison dans la gestion des rémunérations et des avantages de ceux qui travaillent dans le secteur protégé de l’administration.
Je regrette que ce signal ne soit pas venu des élus que nous sommes. Certes des propositions ont été, ici et là, avancées et je salue la persistance de l’action de Françoise TAMA sur ces questions. C’est vrai, nous aurions dû organiser nous même cette diminution et je considère que nous avons collectivement manqué le rendez vous que nous aurions pu avoir avec nos électeurs. Notre inaction sur ces questions participe du divorce d’une partie de la population avec les représentants que nous sommes.
Alors devant notre inaction, l’Etat a prit les devants en fixant un plafond et a profité de cette faille pour prendre la main sur un sujet qui était le nôtre. Certains crient à l’atteinte de notre autonomie institutionnelle. D’autres souhaitent au contraire que, constatant l’immobilisme de l’autonomie, l’Etat prenne ses responsabilités. En réalité, nous avons donné à l’Etat l’opportunité d’adopter, une fois de plus, l’attitude paternaliste qu’on lui connaît.
Devons nous nous contenter du plafond qu’il a fixé pour nous ? Certains d’entre nous veulent à aller plus loin. J’ai d’ailleurs entendu et lu aujourd’hui dans la presse des propositions que j’estime démagogues, loufoques et manquant singulièrement de sincérité.
La vertu n’ayant nul besoin de texte, je propose à ceux et celles qui souhaitent être au SMIG de rendre la part supplémentaire de leurs indemnités. Franchement, heureusement que le ridicule ne tue pas. Nous serions tous morts dans cette assemblée ce qui aurait permis à tous ces électeurs qui nous critiquent de venir siéger ici au sein de cette assemblée.
Pour ma part, je refuse d’endosser les errements et erreurs des autres mais je refuse énergiquement l’attitude récurrente qui consiste à stigmatiser les élus que nous sommes.
Tous les excès ne sont pas concentrés sur la place Tarahoï. Si une politique visant l’éradication des excès est menée, elle doit concerner tous les compartiments de notre société et de notre administration. Ce n’est pas les seules indemnités des élus qui préserveront nos finances publiques.
Je propose pour ma part l’identification, au sein de l’administration, des zones d’excès et la mise en œuvre, sur deux ou trois ans, de leur diminution progressive jusqu’à leur complète disparition. Je sais que des réflexions allant en ce sens sont menées par le ministre en charge de la fonction publique. Connaissant sa détermination dans la défense de ses dossiers, je lui fais toute confiance pour aboutir…le plus tôt possible.
Bien mal avisés seront ceux ou celles qui agiront à contre courant de ce mouvement de fonds souhaité par notre population.
Pour finir, en mettant à part le cas de la fonction publique hospitalière, je salue la proposition de notre collègue Fernand ROOMATAAROA sur la nécessité absolue d’une harmonisation des trois régimes territoriaux de fonction publique. Nous devons aller dans le sens d’une plus grande fluidité, mobilité, maitrise et cohérence dans la gestion et la formation d’une ressource qui pèse lourd sur les finances de nos collectivités.
Je vous remercie.