Modification du code de l'environnement.

Publié le par TEMOTEM

 

 

Modification du code de l'environnement

(Séance du 2 Décembre 2011)

 

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Mme Liliane MAIROTO

 

 

Monsieur le Président de l’Assemblée de la Polynésie française,

Monsieur le sénateur de la Polynésie française,

Monsieur le président de la Polynésie française,

Mesdames et Messieurs les ministres,

Mesdames et Messieurs les représentants,

Mesdames, Messieurs,

 

Le texte que nous nous apprêtons à voter suscite chez moi un sentiment partagé de satisfaction, d’incrédulité, et de consternation.

 

Je vais être bref sur les deux premiers points.

 

Monsieur le ministre, j’estime avec vous qu’il faut effectivement réprimer l’incivisme de certains de nos concitoyens qui, tous les jours, souillent notre environnement. Néanmoins, je considère que rien ne vaut une action préventive et durable sur le terrain. Je pense ici à une forme de médiateur qui au contact de la population sera en mesure d’informer, de mettre en garde et d’amender si besoin est. Il ne faut pas donner le sentiment que la sanction vient d’en haut.

 

Par ailleurs, la surveillance ne doit pas se limiter aux zones protégées. Tous les Week end la rivière Vaima, qui pour moi est joyau, est souillée de plastiques en tous genres et de mégots de cigarettes.

 

De plus, il ne suffit pas de classer et de réprimer. Il faut également offrir la possibilité aux usagers d’exprimer leur civisme. Il faudrait par exemple à la pointe vénus, qui fait partie de la liste des sites protégés, mettre à disposition des usagers plus de poubelles, cendriers et autres mobiliers de plages pour encourager les gestes citoyens. Nous aurons réussit quand la prise de conscience sera telle que chaque citoyen sera le gardien de son environnement. L’entreprise sera longue et son succès dépendra d’un savant équilibre entre information sensibilisation et répression sur le terrain.

 

 

Mais ce qui m’interpelle dans ce dossier c’est la liste des 31 sites protégés que vous avez eu la gentillesse de joindre au dossier.

 

On se rend compte que la plupart des sites ont été classés entre 1952 et 1964 et que presque rien n’a été fait ces quarante dernières années. Nous n’avons recensé que dix sites depuis 1971. Cette constatation mesure le retard que nous avons pris en la matière.

 

Comment expliquer, par exemple, qu’aucun site n’a été répertorié aux Australes et que les Tuamotu n’en ont qu’un seul. Comment expliquer que le dernier classement international de nos sites remonte à 1977 avec Fakarava en tant que réserve de la biosphère et que des Gambier n’apparaissent même pas dans la liste !

 

Ce qui m’amène à cette conclusion : On ne doit pas s’étonner que la population se désintéresse de son environnement quand les pouvoirs publics ont si longtemps fait preuve de négligence.

 

Il est tant que ça change !

 

Je vous remercie.

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