Projet de délibération complétant la nomenclature des cptes de la PF et portant modification n° 3 de la délibération n° 2011-92 APF du 8 déc. 2011 approuvant le budget général

Publié le par TEMOTEM

(Séance du 18 octobre 2012)

 

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   Mme Éléanor PARKER

 

Monsieur le Président de la Polynésie française

Monsieur le Président de l’assemblée de la Polynésie française

Mesdames et Messieurs les ministres,

Monsieur le ministre de l’économie et des finances

Mesdames et messieurs,

 

Ce projet de texte à une double vocation.

 

Il consiste à ajouter une ligne à notre nomenclature budgétaire ainsi qu’à modifier le budget 2012 avant, j’imagine, d’entrer dans le vif du débat budgétaire relatif à l’année 2013.

 

Sur le premier point il acte officiellement le fait que le Pays songe sérieusement à retenter l’aventure de l’exploitation, ou plus sûrement de l’extraction minière, au titre du développement de nos ressources propres.

 

J’aimerais que quelques précisions soient apportées à la population qui nous écoute sur le type d’extraction, sur le ou les endroits ainsi que sur les minerais visés. Il est important que notre population soit précisément informée sur les objectifs poursuivis, les données disponibles et les modalités de mise en œuvre. N’oublions pas qu’il s’agit de notre terre nourricière et qu’il n’est pas question d’engraisser je ne sais quelles compagnies privées au détriment de notre environnement.

 

On ne peut pas imaginer, en effet, que sur ce sujet nous avancions à l’aveugle sans données précises et sans perspectives réalisables dans les meilleures conditions environnementales possibles. Il y a dans le collectif budgétaire deux millions inscrits au titre d’une étude sur Makatea. Pouvez-vous en dire un peu plus ?

 

Sur le second point relatif au collectif budgétaire, la liste des dépenses obligatoires inscrites au rapport qui sont d’un montant variant de 300 millions à 699 000 Cfp donne le sentiment d’un arbitrage compliqué entre toutes les dépenses à devoir régler.

 

Mais surtout ce collectif budgétaire m’alarme par la situation très inquiétante de nos régimes sociaux et de nos établissements de santé.

 

Le rapport indique que le RSPF n’arrive plus à payer ce qu’elle doit au CHT conduisant ce dernier à ne pas honorer, faute de trésorerie, ses dettes de fonctionnement.

 

Il me semble d’abord assez inéquitable de considérer que seul le RSPF est responsable de la situation du CHT. Il est urgent que le CHT qui est établissement public autonome prenne la mesure de la situation et qu’il ajuste ses charges de fonctionnement à la situation financière du Pays.

 

Et puis qu’on ne s’y méprenne pas la situation guette tous les régimes et l’ensemble des prestations. Par ailleurs, les cliniques, où les conditions sanitaires sont, dit-on, de nature à porter atteinte à la santé des patients, rencontrent elles aussi des difficultés de fonctionnement.

 

C’est donc tout le tissu sanitaire et social du Pays qui peine non seulement parce que nous vivons une crise mais aussi parce que n’arrivons pas à piloter le système afin qu’il soit plus réactif.

 

Nous savons tous qu’il existe des ressources disponibles pour un meilleur partage de l’effort entre fiscalité et cotisations sociales.

 

Nous savons aussi que nous pouvons compter sur la solidarité de notre population qui tient pour acquises les prestations qu’elle reçoit,

 

Je l’ai dit à l’occasion d’une précédente intervention et d’autres que moi ont bien avant moi tiré la sonnette d’alarme.

 

Il faut agir et ne pas le faire serait suicidaire.

 

Je vous remercie.

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