Intervention relative au projet de loi du pays portant création d’une commission d’enquête visant à évaluer l’impact de la scolarité hors noyau familial

Publié le par TEMOTEM

 

 


(Séance du 21 juin 2012)

 

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Mme Eléanor PARKER

 

 

Monsieur le Président de l’Assemblée de la Polynésie française,

Monsieur le sénateur de la Polynésie française,

Monsieur le président de la Polynésie française,

Mesdames et Messieurs les ministres,

Mesdames et Messieurs les représentants,

Mesdames, Messieurs,

 

Le groupe TE MANA O TE MAU MOTU est particulièrement touché par l’initiative de notre collègue Jean Marius RAAPOTO qui souhaite que les moyens lui soit donné pour connaitre l’impact sur la scolarité de nos enfants des archipels éloignés de vivre hors du noyau familial.

 

Unanimement nous profitons de l’occasion qui nous est donné de rendre hommage à Monsieur Marius qui force le respect par la constance de son engagement au service de l’éducation de nos enfants.

 

Je pense que c’est là la force d’un grand homme politique que de tracer presque obstinément la voie d’une conviction et de la mettre au service de son prochain.

 

Le groupe TE MANA O TE MAU MOTU a ces derniers mois régulièrement alerté notre assemblée sur la situation  de nos enfants. Nous voyons bien que la vie est plus difficile pour nos collégiens et lycéens qui doivent très jeune apprendre et vivre loin de leur famille, loin de leur quotidien et de leur environnement.

 

Le fossé n’a cessé ces dernières décennies de se creuser entre les archipels éloignés et Tahiti.

 

Cette dernière à concentrer tous les pouvoirs avec une péréquation qui s’est réduite à sa plus simple expression c’est à dire le minimum. En effet c’est le service minimum qui nous a été proposé ou dois-je dire imposé

 

Mais aujourd’hui chacun comprend bien que la Polynésie comme la France ne seront grande en Océanie que le jour où elles s’entendront pour offrir un développement équilibré à l’ensemble de notre population.

 

Aujourd’hui ce n’est pas le cas et les résidents des archipels sont ceux qui parmi notre population paient le prix fort.

 

Et le prix le plus important est celui de voir plusieurs générations d’iliens, comme vous dites, ne pas arriver à trouver leur place au sein d’une société qui n’a cessé de s’enrichir grâce aux richesses de nos îles. Il fut un temps et aujourd’hui encore c’est la perle et le poisson, demain ce sera peut-être même l’agriculture, le tourisme et la biodiversité…. même notre isolement fut pour l’Etat un atout du temps du nucléaire.  C’est très simple on exploite les richesses naturelless qu’on trouve dans nos îles pour rapatrier l’essentiel de la valeur ajoutée à Tahiti.

 

Mais cette richesse n’a pas été correctement redistribuée notamment pour permettre par exemple à nos enfants de prendre le train en marche et d’élever leur niveau d’instruction. Les chiffres proposés par notre rapporteur sont édifiants. Le fossé est visible dès les plus jeunes âges mais il se creuse à mesure que l’on monte dans le niveau de diplôme.

 

Cette situation nous est insupportable et nous l’avons dit à plusieurs reprises dans cet hémicycle. Il faut faire quelque chose pour nos lycéens. Nous aurons des idées à proposer mais avant cela le groupe TE MANA O TE MAU MOTU attend avec impatience les conclusions de cette commission d’enquête dont la mise en œuvre semble qui plus est avoir été bien pensée et correctement budgétée.

 

Je vous remercie. 

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