Intervention relative aux comptes annuels de l'OPT 2006, 2007, 2008, 2009 et affectation des résultats.

Publié le par TEMOTEM

 

 

Intervention relative aux comptes annuels de l'OPT 2006, 2007, 2008, 2009

et affectation des résultats.

(Séance plénière du 09 juin 2011)


 

eleanor parker

Mme Eléanor PARKER

 


 

Monsieur le Président de l'Assemblée de la Polynésie française,

Monsieur le Sénateur de la Polynésie française,

Monsieur le Président de la Polynésie française,

Mesdames et Messieurs les ministres,

Mesdames et Messieurs les représentants,

Mesdames, Messieurs,

 


 

Nous sommes en 2011 et nous sommes aujourd'hui, ici, réunis pour approuver les comptes de 2006, 2007, 2008 et 2009 de l'Office des Postes.


 

C'est en février 2004 que la règlementation applicable à l'OPT en matière budgétaire et comptable a changé. La délibération avait eu l'ambition de rendre ces nouvelles règles effectives à compter du 1er janvier 2005. Elle laissait donc un peu moins de huit mois à l'Office et à ses agents pour changer l'ensemble des procédures internes.


 

Y a t'il eu, à l'époque, un aveuglement face à l'ampleur de la tâche ou, comme le souligne parfois la CTC, une volonté de faire obstacle à tout contrôle ... ou peut être même un peu des deux !? Je ne sais pas.


 

Je sais en revanche, que la réalité a été très différente. Le conseil d'administration nous indique qu'il a fallut une année et demi pour s'adapter aux modifications.


 

Et encore je ne partage pas cette analyse. Car en réalité les commissaires aux comptes, qui ne furent nommés qu'en décembre 2006, ont refusé la certification de cet exercice tout comme ceux des trois exercices suivants. Le rapporteur nous indique même que les comptes 2010 ne seront eux aussi pas certifiés.


 

Ainsi contrairement à ce qu'indique le conseil d'administration, les commissaires aux comptes nous interpellent sur le fait que l'OPT n'est toujours pas organisé de manière satisfaisante au regard des règles comptables applicables aux sociétés commerciales de sa taille.


 

Franchement jusqu'à quand cela va durer ? On nous demande aujourd'hui d'approuver des comptes vieux de quatre ans qui ne reflètent pas la réalité de la situations financière de l'OPT. Cela ne rime plus à rien.


 

Avons nous oublié que dans établissement public, il y a le mot public et donc "service public". Avons nous oublié qu'un établissement public fusse t-il à caractère industriel et commercial n'a pas vocation à générer des bénéfices faramineux sur le dos de l'usager.


 

Tous ces bénéfices n'ont rien à faire dans les réserves d'un établissement mal géré. Certes le politique à grandement déstabilisé l'Office. Certes nous devons laisser ce type d'établissement aux mains d'hommes et de femmes compétents. Nous devons leur assigner des objectifs clairs et ne les sanctionner qu'en cas d'échecs.


 

Mais au delà de ça qu'en est il de la continuité du service public ?


 

Je vais vous raconter une anecdote qui date de la semaine dernière. Une amie se rend dans une agence OPT proche de Papeete. Elle demande, après une longue attente, l'ouverture d'une ligne fixe. Jusque l'à rien de bien sorcier. Après tout on est là dans le coeur de l'OPT. Et bien ça n'a pas été possible pour cette amie ! La raison ? ... Elle est assez simple : La personne en charge de ce service était simplement partie en congé et personne n'était en mesure d'aider mon amie jusqu'à son retour. Ce cas n'est pas isolé, n'est ce pas chers collègues, nous avons tous été confrontés à ces problèmes.


 

Ainsi donc l'absence d'un Président de conseil d'Administration ou d'un guichetier serait de nature à justifier des manquements aux obligations les plus élémentaires en matière de service public ou en matière comptable ? Ce n'est pas acceptable !


 

On critique beaucoup la classe politique. Cette critique a ses justifications. Mais cette critique peut s'étendre à l'administration qui doit elle aussi changer.


 

Nous devons changer pour satisfaire des usagers contribuables et électeurs qui auront raison d'être à l'avenir plus exigeants.


 

J'espère que la refonte du service public aura à coeur de remettre ce type de préoccupation au coeur du fonctionnement de nos services et de nos établissements publics.


 

Voilà ce que je voulais humblement exprimer sur ce dossier.


 

Je vous remercie.

 

 

 

 

 

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article