Intervention relative au projet de loi du pays modifiant les dispositions relatives à la formation professionnelle

Publié le par TEMOTEM

 

 

Intervention relative au projet de loi du pays modifiant les dispositions relatives à la formation professionnelle.

(Séance du 07 juillet 2011)


 

006

Mme Liliane MARITERAGI-MAIROTO

 


 

Monsieur le Président de l’Assemblée de la Polynésie française,

Monsieur le Sénateur de la Polynésie française,

Monsieur le Président de la Polynésie française,

Mesdames et Messieurs les ministres,

Mesdames et Messieurs les représentants,

Mesdames, Messieurs,

 

 

La formation professionnelle continue c’est un droit et une obligation. Un salarié régulièrement formé et reconnu dans ses compétences, c’est un salarié plus impliqué et plus productif.

 

Se former à l’âge adulte c’est s’ouvrir à de nouveaux horizons, c’est se perfectionner et s’inscrire dans un cercle vertueux qui irradie la sphère familiale. Un enfant qui voit ses parents se former pour élever leur statut social et professionnel sera beaucoup plus sensible à la notion d’effort et de dépassement. Il sera également plus confiant pour son avenir.


 

En Polynésie je partage le constat selon lequel les pouvoir publics, c'est-à-dire la Polynésie et l’Etat, n’ont pas suffisamment parié sur la formation des hommes et des femmes comme base de développement.


 

C’est pourtant «  le moteur le plus puissant de la production » et on parle ici de notre capital humain dans une économie qui est de plus en basée sur la connaissance et le savoir. C’est d’une importance stratégique.


 

La formation professionnelle continue a fait l’objet en 2008, d’un accord entre les partenaires sociaux. Le pays en a pris acte en 2009. Tout cela a conduit à la création de « Te pu no te ite » qui est le fonds paritaire de gestion pour la formation professionnelle continue des salariés. Près de 700 millions sont prélevés chaque année par la CPS et gérés par le fonds. Cet argent ouvre un droit à la formation professionnelle continue pour tous les salariés de droit privé.  

 

Le problème c’est qu’on a le sentiment ici que les pouvoirs publics sont en quelque sorte encore à la traine. On suit le mouvement mais on n’est pas moteur. D’une certaine manière ça prouve que la gouvernance avance et que tout n’est réglé par le politique et c’est tant mieux. Néanmoins, peut être que le nouveau gouvernement pourrait donner un plus à ce qui est déjà en cours. Un nouvel espoir pour des centaines de personnes qui sont sans emplois ou en recherche d’évolution.

 

Pourquoi, par exemple, ne pas envisager un fonds plafonné pour cent à deux cents personnes par an qui auraient la possibilité, sur la base d’un dossier argumenté, déposé seul ou avec leur employeur, de jouir d’une forme de bourse pour aller acquérir, même ailleurs qu’en Polynésie, les compétences qu’elles n’ont pas. Sur dix ans cela ferait quand même près de 2000 personnes. Ce n’est pas rien. Et contrairement à la logique simplement budgétaire ce n’est pas une dépense de fonctionnement c’est de l’investissement dans notre capital humain.

 

On compare c’est vrai trop souvent la Polynésie à la Nouvelle Calédonie. Ca agace parfois et je le comprends. Mais il faut aussi être moins nombriliste et prendre chez les autres ce qui marche. Sur ce point, vraiment, il y a de quoi s’inspirer de ce que font les calédoniens.

 

Enfin, je souhaiterais clore mon intervention pour dire que la problématique de la formation continue concerne aussi les fonctionnaires. Sauf erreur de ma part, ils ne bénéficient pas d’une action suffisante et régulière dans ce domaine. C’est portant une réponse au problème des sureffectifs dans la fonction publique et donc au problème de nos finances publiques. Un fonctionnaire bien formé parce qu’il sera plus productif permettra à l’administration de rendre le même service public avec moins d’agents.

 

A ce sujet, monsieur le ministre, pourrions nous envisager de nous associer aux communes dans le cadre d’un centre de formation. En regroupant les moyens nous participerions au redressement notre administration en créant un réseau de connaissance et d’expériences entre les futurs fonctionnaires communaux et ceux du pays.

 

 

Je vous remercie.

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